Cultiver l’expérimentation avec le cloud

Il n’a jamais été facile de rester compétitif. Depuis la création du Fortune 500 en 1955, 20 à 50 entreprises sortent du classement chaque année. Si les technologies sont pour beaucoup dans ce renouvellement constant, c’est récemment le cloud qui en est l’un des éléments clés, si ce n’est le seul.

Le cloud permet à des entreprises ayant un faible capital d’émerger et d’entièrement bouleverser des secteurs d’activité. AirBnB, Pinterest, Uber et Spotify, par exemple, n’existaient même pas il y a dix ans. Aujourd’hui, ces mêmes entreprises redéfinissent les règles et usages de leurs marchés grâce à des activités boostées par le cloud. Mais qu’est ce que ces entreprises révolutionnaires (des start-up, pour la plupart) ont en commun ? Elles ont toutes été lancées à titre expérimental, personne n’ayant pu prévoir à l’époque leur succès ou leur échec. 

Les expérimentations ne sont plus uniquement réservées aux start-ups

La bonne nouvelle est que le cloud aide chaque entreprise à expérimenter et à rester compétitive, quelle que soit sa taille ou la nature de son activité. Cependant, plus l’entreprise est grande et a des processus informatiques établis, plus nombreuses seront les modifications à apporter pour tirer le meilleur parti du cloud.

Pour celles qui parviennent à tirer pleinement parti du cloud, le changement apparaît comme une opportunité. Le développement d’une culture de l’expérimentation fait partie des principaux changements que les dirigeants de ces entreprises souhaitent mettre en œuvre, ne craignant pas de bousculer l’ordre établi. C’est ce type de culture que j’ai essayé d’instaurer quand j’étais DSI de Dow Jones. J’en suis venu à admirer de nombreuses autres entreprises faisant de même, comme Capital One, GE, Johnson & Johnson et News Corp, pour ne citer qu’elles. Ces entreprises bousculent sans relâche le statu quo dans le but de répondre aux exigences de leurs clients et de devancer leurs concurrents.     

Comment le cloud facilite-t-il l’expérimentation ?

Aujourd’hui, même pour les plus grandes entreprises, avoir une position de leader sur le marché ainsi qu’une assise financière confortable ne suffit plus pour rester compétitif.

Il fut un temps où, pour débloquer des ressources censées être essentielles à un projet ou produit, je passais des heures à justifier l’intérêt de l’investissement et son ROI attendu. Cependant, il m’était difficile de planifier correctement ces financements nécessaires et m’arrivait souvent de voir trop grand. Le cloud permettant de ne payer que les ressources utilisées, plus besoin de nombreux mois pour justifier ce qui ne prend que quelques jours à expérimenter.

Le cloud est optimisé pour l’automatisation. Cette dernière est en effet déterminante dans le cloud, notamment pour les entreprises souhaitant développer des compétences DevOps. Tirer parti de l’automatisation pour ne plus se consacrer à des tâches pouvant être répétées par les logiciels permet de passer plus de temps à développer des produits impactant le résultat net.

Enfin, quand on est une entreprise informatique, le cloud permet de se débarrasser des tâches les plus lourdes. "La répartition de charge n’est plus un métier dédié mais se fait automatiquement", m’a récemment confié Bruce Kantor de chez Talen Energy. In fine, c’est ce qui pousse les dirigeants à adopter le cloud en tant que plateforme pour l’ensemble de leur activité. Cela permet ainsi de réaffecter leurs ressources à des activités générant du revenu.