Numergy vs Cloudwatt : le match Cloudwatt veut profiter du succès d'OpenStack

"Dès le lancement, nous avons fait le choix de placer OpenStack au cœur de notre offre", se souvient Thierry Chaumeron, responsable Avant-vente et responsable du Programme Cloud Compute de Cloudwatt. "Il s'agissait d'un choix tant technique qu'économique. L'open source nous permettait de nous passer de frais de licences, contrairement aux solutions telle que VMware. C'était un point clé, car notre modèle, c'est le Cloud High-Volume / Low-cost."

data center de cloudwatt.
Data center de Cloudwatt. © Cloudwatt

Le premier service commercialisé par Cloudwatt fut son service de stockage objet. Lancé en septembre 2013, celui-ci s'appuie sur le module Swift de la plateforme OpenStack.

L'opérateur de Cloud propose un service de stockage de fichier illimité en tout point comparable à Amazon Web Service S3. D'ailleurs, les entreprises peuvent y accéder à la fois via les API Swift et les interfaces d'émulation S3 en partie supportées. Cloudwatt a par ailleurs proposé cette offre sous une autre forme : la CloudwattBox. C'est un service de stockage orienté PME/grand public qui a attiré quelques milliers de clients vers le cloud souverain. Cette offre de stockage objet n'existe toujours pas dans le catalogue Numergy.

Une vraie offre d'IaaS depuis juin seulement

Il a fallu attendre le 30 juin 2014 pour que Cloudwatt propose, enfin, une offre d'IaaS complète incluant des offres d'hébergement de machines virtuelles. L'offre commerciale "compute" s'appuie bien évidemment sur OpenStack avec une quinzaine de types d'instance proposés pour l'hébergement Linux, et un peu plus d'une douzaine pour l'hébergement Windows. Ces machines virtuelles sont complétées d'une offre de stockage en mode Bloc, des volumes disques attachés aux machines virtuelles, ainsi qu'une infrastructure de réseau virtuel. Pour cette dernière, Cloudwatt s'est appuyé sur le projet open source OpenContrail, avec le soutien de Juniper.

A la différence de son concurrent Numergy, Cloudwatt ne facture pas la bande passante mais uniquement les entrées/sortie. "Cela permet à nos client de bénéficier de la très bonne passante du réseau que nous possédons en propre", précise Thierry Chaumeron qui ajoute : "nous avons de très bonnes performances réseau, que ce soit en débit, stabilité et latence et c'est un différenciant fort avec les Cloud anglo-saxon dont les data centers sont tous situés à l'étranger."

Cloudwatt affirme sa volonté d'élargir son offre produit, avec des instances plus puissantes et aller vers 16 VCPU et 200 Go de RAM, voire au-delà. L'opérateur de Cloud développe aussi des services additionnels tels que les VPN as a service, Load-balancer as a service, etc. Un service de Big Data serait déjà utilisé par quelques clients, il s'appuie sur les distributions Hortonworks et MapR.