Dossier Quatre solutions de Personal Cloud au crible

Disposer de son propre cloud et avoir un accès total à tous ses fichiers et autres données... sans être sous les écoutes de la NSA, c'est possible. La solution : le Personal Cloud.

Lima a fait la une des médias voici quelques semaines. Après avoir collecté via crowdfunding 1,2 million de dollars sur Kickstarter contre 69 000 dollars espérés, la start-up vient de lever 2,5 millions de dollars auprès de Partech Ventures. Son projet ? Une simple clés USB sur laquelle stocker non pas seulement vos fichiers, mais disposer d'un Dropbox personnel accessible de partout, sur le Web. C'est la définition du cloud personnel. Il permet de s'affranchir des limites de volumes stockés, mais aussi des oreilles indiscrètes de la NSA sur les services cloud américains.

Une solution de cloud personnel française : Cozy Cloud

benjamin andré et frank rousseau, les fondateurs de cozy cloud.
Benjamin André et Frank Rousseau, les fondateurs de Cozy Cloud. © Cozy Cloud
Des solutions de ce type, il en existe déjà plusieurs sur le marché, et toutes ne s'appuient pas sur un hardware dédié. Certaines sont purement logicielles, à installer sur un vieux PC inutilisé, d'autres sont embarquées dans des disques durs externes et prochainement dans des box internet. C'est le pari d'une autre start-up française : Cozy. L'entreprise développe une solution de ce type s'appuyant sur Linux. La société, qui a levé 800 000 euros, vise un modèle B2B2C, espérant voir sa plateforme de cloud personnel déployée un jour sur une box d'opérateur. Cozy est en phase de beta teste avec Orange. L'acteur est aussi en contact étroit avec OVH qui pourrait un jour la proposer sur ses offres de serveurs dédiés.

En attendant, le Cozy Cloud peut être testé via une image Virtualbox ou être installé à la main sur une instance Linux, ce qui réserve l'opération aux initiés. L'originalité de la solution : s'appuyer sur une base NoSQL, ce qui lui permet de partager les informations entre toutes les applications installées. Une application de partage de vidéos va pouvoir rechercher par exemple des coordonnées dans la base de contacts alimentée par une messagerie, de même que la photo de l'interlocuteur proviendra d'un réseau social. Une version en cours de développement peut être testée, sachant qu'une version plus aboutie en termes d'interface utilisateur est attendue d'ici la fin de l'année.