Techdays : l'informatique se cache dans le nuage Le Cloud révolutionne la production informatique du Crédit Agricole CIB

10 000 serveurs virtuels et physiques

Avec 10 000 serveurs virtuels et physiques, le Crédit Agricole CIB provisionne ou déprovisionne entre 1000 et 2000 serveurs chaque année au sein de ses centres d'hébergement. Au total, la DSI compte entre 60 et 70 projets en cours sur le terrain de ses infrastructures de serveurs. C'est dans ce contexte qu'un projet de Cloud privé a été initié par la banque d'investissement et de financement du Crédit Agricole. 


sylvain desgoutte est responsable de production au sein du crédit agricole cib.
Sylvain Desgoutte est responsable de production au sein du Crédit Agricole CIB. © JDN / Antoine Crochet-Damais

Objectif affiché : accélérer la livraison de nouvelles ressources informatiques à destination des chefs de projet d'application, mais aussi optimiser la consommation de puissance processeur, et tirer partie de la virtualisation pour doter la banque d'un Plan de reprise d'activité - avec la possibilité de basculer les machines virtuelles d'un datacenter à l'autre.


Le Cloud privé de Crédit Agricole CIB est adossé à la la machine virtuelle Hyper-V, et System-Center pour le pilotage du datacenter, "Nous avons choisi Microsoft dans la mesure où nous avions déjà acquis la technologie de géo-clustering de cet éditeur pour nos serveurs Exchange, SQL Server et Print Server", confie Sylvain Desgoutte, responsable de production au sein du Crédit Agricole CIB.


Calculer le prix d'une machine virtuelle : un vrai défi



"Il est vrai qu'Hyper-V ne présente pas le même degré de maturité que VMWare. Pour valider ce choix, nous avons par conséquent réalisé plus de 80 tests unitaires, et balayé l'ensemble de nos cas d'usage de la virtualisation de systèmes Windows à celle de Linux Red Hat."

La nécessité d'anticiper les montées en charge

Un catalogue de services a été élaboré à destination des responsables d'application, leur permettant d'effectuer des demandes en matière de ressources serveur, de stockage, d'instances de base de données. "Ils peuvent y accéder par le biais d'un portail leur permettant d'effectuer leur commande. Nous avons ainsi la possibilité de répondre immédiatement aux besoins", ajoute le responsable de production. "Nous prévoyons de proposer la même possibilité pour les demandes en matière de virtualisation des postes de travail."

L'impact de cette nouvelle démarche sur la production informatique ? Sylvain Desgoutte ne s'en cache pas. La logique d'un Cloud privé modifie profondément sa manière de travailler. D'une posture réactive face aux sollicitations des chefs de projet, "nous devons maintenant anticiper les montées en charge", explique-t-il. "Si nous estimons que la limite capacitère de la plate-forme est sur le point d'être atteinte, nous devons alors acquérir un bloc de SAN sans attendre." Autre problématique évoquée par Sylvain Desgoutte : la définition du modèle de prix d'une machine virtuelle dans le cadre de la refacturation interne s'avère complexe tant les paramètres sont nombreux à prendre en compte.