Vote électronique : le bulletin papier réhabilité Le Royaume-Uni retarde et les Pays-Bas bannissent

Les machines de vote ne suscitent pas des critiques que sur le seul territoire américain. Le gouvernement néerlandais a ainsi décidé de ne plus recourir aux machines de vote électronique pour les élections.

Selon le ministre des affaires internes, ce mode de vote apporterait une valeur insuffisante par rapport au système classique du bulletin papier. Un audit des services secrets néerlandais (AIVD) sur 1200 machines a révélé un manque total de fiabilité, les signaux radios utilisés par l'ordinateur pour l'enregistrement pouvant notamment facilement être interceptés.

En France, le FDI recommande une discussion parlementaire

De son côté le gouvernement britannique a décidé de ne pas introduire cette technologie pour la gestion des élections. Des expérimentations pourraient malgré tout être menées dans le futur, même si à l'heure actuelle aucune date n'a été avancée par le gouvernement, ni de budget débloqué.

L'Angleterre a peut-être tenu de la mésaventure de l'Ecosse en septembre 2007 où plusieurs milliers de votes électroniques ont été invalidés lors des dernières élections. Le système de lecture automatique des documents aurait incapable de lire certains bulletins papier.

En France, Le Forum des droits sur l'internet (FDI) s'est prononcé sur le vote électronique et les machines de vote. Le FDI recommande ainsi notamment l'organisation "d'un débat public approfondi sur l'utilisation du vote électronique pour les élections politiques dans une perspective de réévaluation du système", mais aussi "l'ouverture d'une discussion parlementaire qui permette de clarifier les orientations nationales sur la question".