Cyberdéfense : quels sont les moyens déployés ? En France, l'Anssi affiche son ambition en matière de lutte informatique offensive

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L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (l'ANSSI) assure la cyberdéfense de la France. Ci-dessus, son nouveau logo. © Anssi

 En janvier 2011 le ministère de la Défense estonien proposait la constitution d'unités de cyberdéfense sur la base des expertises présentes dans les communautés d'informaticiens du pays. Cette unité devrait opérer dans le cadre des forces paramilitaires qui sont une organisation de volontaires cofinancée par le ministère de la Défense, et contribuant à assurer la défense du pays. Les activités de cette unité seraient menées en concertation avec le centre d'excellence de l'OTAN, à Tallinn.

 En mars 2009 le Royaume-Uni annonçait la création d'une unité dédiée à la cyberguerre, le Centre d'opérations de cybersécurité (Cyber Security Operations Centre – CSOC), au sein du GCHQ. Le centre devait être doté d'un peu moins de 20 personnes.

En janvier 2011, le général Sir David Richards exprimait le souhait de créer un cybercommandement, sur le modèle américain, pour protéger le pays des cyberattaques et être capable de lancer ses propres cyberattaques. Cette démarche s'inscrit dans le prolongement des conclusions du Strategic Defense and Security Review publié au Royaume-Uni en octobre 201011.

 Israël serait dotée de l'Unité 8200, basée dans le désert du Negev.

"La Chine est supposée s'être dotée d'unités spécialisées depuis plus de dix ans"

 On prête à l'Iran la volonté de développer des capacités de cyberguerre. Mais, l'Iran n'est finalement qu'un Etat parmi les 30, 40 ou 120 autres Etats (les chiffres évoluent dans le temps, et en fonction des sources) supposés disposer ou vouloir se doter de capacités de cyberattaques.

 L'affichage par la France de sa politique de LIO/LID [ Lutte Informatique Offensive / Lutte Informatique Défensive, NDLR ] suppose la mise en œuvre de moyens dédiés, s'apparentant à des unités de cyberguerre. Par décret du 11 février 2011, l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, créée par décret le 7 juillet 2009), a officiellement mission d'autorité nationale de sécurité et de défense. Les médias n'hésitent pas à comparer l'ANSSI à l'US CyberCommand.

  L'Australie a annoncé en mars 2011 la création d'une unité spécialisée au sein de ses services de renseignement, dont la mission sera de mener des enquêtes sur les cyberattaques d'origine étatique, d'identifier les cybermenaces.

  La Chine est supposée, quant à elle, s'être dotée d'unités spécialisées dans le domaine depuis plus de dix ans, à en croire les rapports américains. Taïwan est également accusé par Pékin de mener des cyberattaques à l'aide d'unités militaires dédiées.

  L'OTAN compte 15 centres d'excellence, dont un dédié à la cyberdéfense coopérative (CCD COE), localisé à Tallinn (Estonie). Il s'agit d'un centre de prévention des attaques.