Pourquoi diffuser un développement en Open Source ? Avec Lutèce, Paris rend son infrastructure de portail portable d'une SSII à une autre
Le projet Lutèce initié par la Ville de Paris demeure à ce jour l'une des principales initiatives de versement d'un logiciel en Open Source lancée par une DSI française. Petit retour historique : c'est en 2002 que la municipalité parisienne décide (via un vote du conseil de Paris) de mettre à disposition sous licence BSD, le framework Java de son portail Web. Le projet est lancé. La gouvernance du projet s'est depuis structurée. En 2007, une plate-forme de développement en ligne est ouverte à la communauté.
L'objectif de Lutèce est de structurer le partage du framework, conçu pour proposer une offre de portail citoyen à l'état de l'art pour toute municipalité, avec d'autres villes en France, dans l'optique de mutualiser son développement et d'en réduire les coûts.
"Cette démarche a pour principal avantage de rendre les composants applicatifs d'emblée visible pour l'ensemble des fournisseurs, y compris pour ceux qui ne mènent pas de missions pour la Mairie de Paris", insiste Patrick Bénichou, P-DG d'Open Wide.
Un code accessible, qui facilite le processus d'appel d'offres
L'ouverture du code facilite par conséquent le processus des appels d'offres. Les sociétés de services qui y participent peuvent en effet consulter les sources de l'application en toute transparence, et juger de leur qualité. "Nul besoin de faire signer un accord de confidentialité pour accéder au programme, et les devis pourront être aussi plus précis", poursuit Patrick Bénichou, avant de conclure : "ouvrir une application permet donc de changer plus facilement de prestataire."
Depuis son lancement, la Mairie de Paris a étendu l'utilisation de Lutèce à son intranet, en développant la base de plugins. L'ensemble des des applications Web métier qu'elle met en œuvre sont désormais basées sur le framework. "Il y a d'ailleurs en ce moment un appel d'offres en cours lancé par la Mairie de Paris autour de Lutèce", nous indique Patrick Bénichou.