Windows 8 va-t-il séduire les entreprises ? Fabrice de Biasio (DSI, Europe Airpost) : "Nous allons migrer tous nos postes vers Windows 8 dès sa sortie"

Europe Airpost n'a pas attendu la sortie de la version finale de Windows 8 pour tester le nouvel OS de Microsoft. Le système a été éprouvé sur ses principaux modèles de poste de travail, dont certains affichant 4 ans d'âge. Les 60 applications bureautiques et métier de la société ont aussi été testées. Tout comme les périphériques (les imprimantes notamment). "Nous n'avons relevé aucun problème d'incompatibilité", note Fabrice de Biasio, DSI d'Europe Airpost (voir le tableau ci-dessous).

La première impression du DSI de l'ex-Aéropostale ? "Je trouve qu'il n'y a finalement que peu de différences avec Windows 7. Il s'agit d'un OS intermédiaire qui vise à combler le déficit de Microsoft dans les tablettes tactiles", lâche Fabrice de Biasio. "L'interface tactile [Modern UI] est une très bonne surprise en termes de qualité."

Le DSI qualifie Windows 8 "d'OS bien fini, effaçant le mauvais souvenir de Vista". Il salue aussi le travail de Microsoft sur l'optimisation des performances au démarrage du système et des applications.

"Reste à savoir si les prix qui seront pratiqués parviendront à faciliter l'acte d'achat." Mais sur ce point, Europe Airpost n'est pas concerné. Ayant signé un contrat de Software Assurance, la deuxième compagnie aérienne française n'aura pas de versements supplémentaires à réaliser pour passer à Windows 8.

Une migration prévue en novembre

Au vue des résultats positifs de la première phase de test, "nous avons donc décidé de migrer tout notre parc matériel vers Windows 8 dès sa sortie", confie Fabrice De Biasio. Le chantier concernera donc en premier lieu la partie du parc non-encore virtualisé, c'est-à-dire principalement des ordinateurs portables. Les postes de travail fixes, basés sur des clients légers Wyse, continueront à accéder, au moins encore quelques semaines, à leurs instances virtuelles sous Windows 7 (via VMWare View). "Nous préférons en effet attendre les premiers retours des utilisateurs, voire la sortie du SP1, avant de lancer la seconde phase. Mais, nous pourrions nous décider dès novembre", explique Fabrice De Biasio.

Le DSI attend également de pouvoir tester la future tablette Windows 8 maison de Microsoft (Surface), elle-aussi disponible le 26 octobre. Si les tests sont probants, Fabrice de Biasio pourrait alors décider de l'ajouter à la liste des tablettes proposées à ses utilisateurs à la place de leurs ordinateurs portables (dont l'iPad, et des modèles Asus et Samsung). "Grâce aux prix pratiqués sur les tablettes et une maintenance simple, nous divisons par deux les coûts de notre parc mobile. Sans compter que nos utilisateurs peuvent choisir l'environnement qu'ils préfèrent, ils sont donc plus productifs et plus heureux", note le DSI.

Reste à savoir si Microsoft parviendra à convaincre le grand public... Pour Fabrice De Biasio en effet, l'éditeur n'a plus à faire ses preuves dans l'entreprise. Il évoque notamment Link vers laquelle le DSI prévoit de migrer pour la téléphonie, mais aussi Skydrive pour le stockage en ligne, et côté gestion de parc des solutions de partenaires comme MobileIron qui apporte des possibilité "encore jamais observées" pour gérer les déploiements, les mises à jour et la supervision sous Windows. Alors, le DSI pourrait-il envisager de restreindre son parc mobile à des tablettes Windows 8 ? "Non. Nous laisserons toujours nos utilisateurs libres de choisir leur tablette", conclut le DSI.