DSI : comment négocier la grande mutation Avec le SaaS, la DSI peut-elle perdre le contrôle des projets ?
Le métier de DSI est en pleine mutation. Première raison de ce changement : l'émergence du SaaS, qui permet de s'affranchir des contraintes de déploiement en interne.
D'un côté ces solutions introduisent plus de souplesse en termes de gestion financière, faisant passer les dépenses d'investissement en dépenses d'exploitation. Mais de l'autre, elles peuvent représenter un risque pour les DSI. Selon une étude réalisée au premier semestre 2013 par IT Reasearch en partenariat avec le Club Décision DSI et le JDN, le SaaS est "porteur d'un risque de désintermédiation du DSI vis-à-vis des utilisateurs métier". 54% des 150 DSI français interrogés par le cabinet affirment que ce risque existe.
Un risque de désintermédiation du DSI
"Les DSI doivent prendre le virage du SaaS, et pour chaque nouveau projet se poser la question d'externaliser l'application. C'est une opportunité pour eux de se recentrer sur le métier de l'entreprise", estime Didier Pawlak, directeur des systèmes d'information pour le spécialiste du marketing relationnel Quintess. "Il n'y a aucune plus-value aujourd'hui à maintenir un serveur de messagerie en interne. Mais, il faut toujours être vigilant sur la protection des données, la réversibilité, etc."
Et Didier Pawlak d'insister sur la question des coûts du SaaS. "Il est aussi important de bien étudier les coûts de ce type d'outils qui peuvent se révéler significatifs sur le long terme. Pour un CRM par exemple, quels seront les dépenses si plus de télégestionnaires se connectent à l'application ?"
"Mais, pour un DSI, être confronté à des équipes métiers, marketing ou commerciales, contactées directement par des éditeurs d'applications SaaS peut aussi lui permettre d'aller beaucoup plus vite", fait remarquer Didier Pawlak.