L’IA : l’extraterrestre dans les révolutions industrielles

Depuis longtemps, les robots ont envahi nos vies, que ce soit au travail ou dans nos foyers. Avec l’IA, ils vont à présent se mettre à réfléchir, mais je n’ai pas dit à penser...

Est-ce l’image de la robotique qui confère à l’intelligence artificielle le spectre du robot qui domine l’homme ou faisons-nous face à des craintes inspirées de fictions littéraires ou cinématographiques ? Depuis longtemps, les robots ont envahi nos vies, que ce soit au travail ou dans nos foyers. Avec l’IA, ils vont à présent se mettre à réfléchir, mais je n’ai pas dit à penser...

C’est bien cette nuance qui séparera toujours l’homme de la machine. Sa faculté intrinsèque de projeter ses réflexions bien plus loin qu’une théorie cartésienne. Il n’en reste pas moins que ce sont principalement les méthodes cartésiennes qui ont permis de trouver le remède contre la rage ou d’inventer le train à vapeur. Que l’homme soit rassuré, les algorithmes ne sont que des calculs basés sur la réflexion et non sur la pensée. D’ailleurs, je serai enclin à croire qu’un développeur en plein travail ne pense pas, mais réfléchi. Celui qui peut penser en revanche, c’est le commanditaire, son patron ou le client, qui eux sont forcément visionnaires. Pour autant, si un code est le fruit d’une pensée, puis d’une réflexion, cela fait-il de lui une machine à penser ou simplement à exécuter des ordres sans y penser ?

La science et la poésie restent les meilleures solutions pour rêver d’un avenir meilleur !

Que serions-nous sans l’un et l’autre ? Des corps en souffrance et des âmes perdues ? La science est cette lueur d’espoir qui a toujours permis à l’homme d’avancer et d’y croire. Croire qu’on pourra un jour combattre le cancer, se déplacer plus loin et plus vite avec des technologies enfin soucieuses de l’écologie. Croire que nous pourrons découvrir une autre planète viable dans l’hypothèse où la nôtre s’effondrerait un jour. Être convaincus aussi, de façon plus terre-à-terre, que les machines pourront sauver notre économie et créer bien plus d’emplois qu’elles n’en supprimeront. L’homme a ce don inné qui jamais ne pourra se cloner, de penser, de rêver et de décider sous le principe du libre arbitre, ce qui n’a rien à voir avec le machine learning ou le deep learning qui eux sont là pour nous éviter de commettre des erreurs et nous faire gagner du temps. La science et la technologie restent les fondements de notre avenir, car le progrès est indissociable avec une vie conjuguée au futur. Sans elles, notre existence deviendrait plus angoissante, plus sombre, plus vide. Sans elles, nous n’aurions plus d’ailes pour nous envoler vers des lendemains remplis d’espoirs et de formidables découvertes.

L’IA, ce n’est ni un thriller, ni de la poésie, mais une philosophie de vie…

L’IA est aujourd’hui ce qu’on veut qu’elle soit demain, un point c’est tout. Si les machines exécutent aujourd’hui des manœuvres périlleuses à la place de l’homme grâce à la manipulation et traitement des données, grâce au big data, nous ne pouvons que nous en féliciter. Il y a eu 545 décès recensés en 2015 dans le milieu de l’industrie, du commerce et des services, dont 53% dus à une manutention manuelle*. Cela donne à réfléchir non ? ou à penser ;-)

L’Intelligence opérationnelle industrielle (IOI) concerne précisément cette branche d’activité et peut faire diminuer largement ces statistiques. Soulignons que nous avons en France, le leader mondial de l’intelligence artificielle dédiée à l’industrie, la société Braincube. L’amélioration de la performance, tant sur le plan de la productivité que sur celui de l’économie d’énergie et de matières premières, est également une mission de l’usine 4.0 et de ce leader d'envergure internationale. Les systèmes cyber-physiques, sur lesquels cette société française travaille, vont révolutionner le monde de l’industrie. Ces technologies « Made in France » ne vont pas apporter de la poésie dans l’économie, certes, mais vont nous permettre de rester compétitifs avec la Chine et les États-Unis. Ce n’est pas une promesse d’une vie meilleure non plus, personne ne prétend cela, mais la garantie de sauver des vies et de maintenir une économie rentable, ce qui est déjà une bonne philosophie en soi…

*Extraits du rapport de gestion de l’Assurance maladie- Risques professionnels : sinistralité 2016