Le no code sera le critère n°1 pour trouver un emploi
Les outils no code seront bientôt présents sur tous les CV à venir et remplaceront la maîtrise de la suite Office, d'Excel et de tous ces outils d'un autre temps. Et ce qu'importe son corps de métier.
Qu’importe le poste, qu’importe votre situation géographique, votre propre CV ou celui des candidats que vous recevez. Je suis certain qu'ils mentionnent tous une maîtrise des sempiternels logiciels de bureautique que sont Excel, Word ou Microsoft 360. Ce temps est révolu et il est très probable que ces outils d’un autre temps, soient remplacés par Airtable, Notion et Zapier dans les CV à venir.
Un beau sourire, une ardeur au travail, de la créativité, l’esprit d’équipe, une excellente communication verbale… la liste des softs skills recherchés par les employeurs est longue, un peu vague et diffère selon les organisations. D’après une étude du Discovery Analytics Center, 90% des offres d’emploi publiées ces cinq dernières années demandent aux candidats de maîtriser les soft skills.
Mais finalement, la qualité la plus recherchée chez un collaborateur sera sa débrouillardise et sa capacité à s’adapter à toute situation. Et ça tombe bien, puisque de nouveaux outils SaaS destinés aux astucieux et aux curieux ont pointé le bout de leur nez : les logiciels no code.
La maîtrise des outils no code est devenue un indispensable en entreprise
Inventée en 1867, la boule écrivante est l'ancêtre de la machine à écrire. Elle a permis à Nietzsche, incapable d’écrire à cause d’une maladie qui le ronge, de produire plus d’une soixantaine de tapuscrits, dont le célèbre Ainsi parlait Zarathoustra qu’il décrira comme "Un livre pour tous et pour personne".
Dans les années 1900, la machine à écrire connaît un véritable succès. Savoir taper à la machine devient une compétence incontournable pour presque tous les métiers de l’époque. Elle permet à tout un chacun de produire soi-même des contenus écrits sans avoir besoin de recourir aux services d’un imprimeur traditionnel.
Il en est de même avec les outils no code actuels.
Ces derniers sont de véritables boîtes à outils, accessibles à toutes et à tous et qui ne nécessitent pas de connaître le moindre langage informatique. Mais tout comme pour la machine à écrire, il est nécessaire de se former à l’utilisation de ces logiciels no code pour pouvoir les utiliser correctement.
Les cas d’usages sont infinis : création de pages web, d’applications mobiles, mise en place d’un CRM interne, automatisation des tâches récurrentes, etc.
Tous les corps de métiers sont concernés et ont tout intérêt à savoir les utiliser pour gagner en autonomie et du temps chaque jour. Ainsi que de pouvoir créer à partir d’une simple idée, un produit ou un service numérique sur mesure, sans l’aide d’un développeur.
Les outils no code peuvent résoudre de nombreux problèmes et font justement appel au sens logique des futurs recrutés.
Car il est important de comprendre que le no code n’est pas seulement destiné à accélérer le développement d'applications au sein de l'informatique, à une époque où les développeurs traditionnels abordables se font rares.
Il permet aux employés partisans de cette technologie, aussi appelés citizen maker, de résoudre rapidement des problématiques chronophages pour rester concentrés sur l’essentiel.
Une pénurie de développeurs et des besoins numériques qui explosent
Avec la crise Covid, les besoins digitaux ont explosé, contrairement au nombre de développeurs traditionnels disponibles sur le marché. Au même moment, les éditeurs d’outils no code se sont engouffrés dans la faille et enchaînent depuis les levées de fonds. Airtable rafle la mise avec une levée record de 735 millions de dollars. Bubble.io a réussi à rassembler plus d’un million d'utilisateurs sur sa plateforme de création d’applications no code. Quant à Webflow, la start-up vient d’annoncer avoir atteint les quatre milliards de dollars de valorisation avec plus de 335 millions de dollars de capital total levé.
Sans compter que les grands groupes et start-up en vogue ont mis main basse sur les ingénieurs informatiques en proposant des salaires et des cadres de vie de plus en plus attractifs. Résultat, la plupart des PME /TPE souhaitant se digitaliser ne réussissent plus à attirer les talents dont elles ont besoin à cause de leurs budgets limités.
On comprend vite que l'apprentissage du no code en entreprise devient vital à la survie même de ces entreprises. Il est nécessaire que ces dernières puissent continuer de créer des solutions digitales sans avoir besoin de faire appel à un développeur traditionnel difficile à recruter.
Nul doute que les recruteurs valorisent à l’avenir les candidats capables de construire par eux-mêmes les outils dont ils ont besoin pour travailler correctement.
No code = temps gagné + productivité.
Par exemple, un commercial capable de construire sur Airtable son CRM de suivi de lead sera valorisé par rapport à un autre n’ayant pas cette compétence.
Il en est de même pour un DAF capable d’automatiser la production des tâches administratives et à faible valeur ajoutée. Tout comme un responsable marketing capable de produire des landing pages grâce à des outils de construction de page no code sera plus efficace que son homologue n’ayant aucune connaissance en la matière.
Maker professionnel : une réponse à l’urgence numérique
Depuis quelques années, les grands groupes et entreprises du monde entier ont pris conscience de l’urgence écologique actuelle. Un nouveau poste a vu le jour, celui du responsable RSE. Véritable garant des bonnes pratiques écoresponsables, ce poste est devenu tellement important, que certains responsables RSE siègent aux comités de direction des plus grandes organisations. C’est le cas par exemple de Capgemini, Essilor, Kering, Michelin, Sodexo, Société Générale et L’Oréal.
Il est maintenant temps de prendre conscience d’une nouvelle urgence, cette fois-ci numérique.
En accélérant les processus de création digitale, le no code offre la possibilité, à tous, de créer des produits numériques à impact positif. Vous seriez étonnés des initiatives écologiques que pourraient avoir vos équipes et qui ne demandent qu’à se concrétiser.
Sans oublier, que nous avons tous besoin d’outils pour améliorer notre confort de travail et notre efficacité. Le poste de no code Ops pourrait assurer cette charge. En proposant des outils no code simples à utiliser et paramétrer selon les besoins spécifiques de chaque équipe métier. De quoi libérer les salariés de toutes les tâches chronophages à faible valeur ajoutée pour que chacun reste focus sur l’essentiel : la croissance de l’entreprise et le bien-être au travail. Certaines organisations ont déjà franchi le Rubicon en recrutant ces artisans numériques capables de produire des outils sur mesure, comme le ferait un artisan bijoutier.
Les makers sont les nouveaux artisans de l’art numérique.
Tout comme le responsable RSE, le no code Ops peut animer des ateliers de sensibilisation à l’utilisation du no code pour assister le quotidien des salariés. Ainsi que de délivrer les bonnes pratiques en matière de sécurité et de confidentialité des données quant à l’usage de ces plateformes, en conformité avec les directives du DSI.
L’urgence à la formation aux outils no code n’est donc pas qu’une question de recrutement. Il y va de la compétitivité même des entreprises françaises et de leur avenir dans un marché de plus en plus exigeant et numérique.