Les DSI face à la maîtrise des coûts L'agilité au service de la rationalisation des coûts

Sur le front de l'externalisation, de nouveaux modèles de prestation IT sont mis en avant comme moyen de réaliser des économies. C'est le cas par exemple des centres de services. Des plates-formes que mettent en œuvre depuis deux à trois ans la plupart des grandes SSII.

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Jacques Mezhrahid est responsable national du développement des applications et des services managés chez Sogeti © Sogeti

"Externaliser par le biais d'un centre de services permet de bénéficier d'une plate-forme de prestations industrialisées, reposant sur les bonnes pratiques ITIL et CMMi, et mutualisées entre plusieurs entreprises", explique Jacques Mezhrahid, responsable national du développement des applications et des services managés au sein de Sogeti (filiale de Capgemini).

 "Par le biais de ce modèle, nous proposons un référentiel de services, couvrant développement, test, exploitation... Sur la base d'un contrat, nous pouvons nous engager à réaliser des gains de productivité réguliers."

En fonction de l'évolution des besoins, l'entreprise pourra avoir recours à tel ou tel service, et demander une mise en œuvre sur des sites onshore, nearchore ou offshore. "Ce qui dépendra de la criticité du projet, et du budget alloué par l'entreprise", conclut Jacques Mezhrahid.

"Sur le plan de la gestion de projet, les méthodes dites Agiles représentent également un levier d'optimisation des coûts que nous mettons en avant", poursuit Jacques Mezhrahid. "Elles contribuent en effet à réduire le temps de mise sur le marché d'un produit, ainsi qu'à réaliser des économies de conception en rendant l'alignement métier plus efficace." Au total, une démarche Agile pourrait conduire à des économies de coûts de 10 à 15% comparé à une gestion classique du cycle de vie des développements, selon la SSII.

La politique technologique a également un rôle à jouer dans la maitrise des coûts

Pour finir, la politique de choix technologique de la DSI a également un rôle à jouer dans la maîtrise des coûts. Premier levier venant généralement à l'esprit, une standardisation de la couche applicative bien gérée (en matière d'infrastructure, d'urbanisation, de refactoring de codes...) peut engendrer une simplification de l'administration comme de la maintenance des systèmes. "La virtualisation représente une source potentielle d'économie importante", ajoute sur ce point Jacques Mezhrahid.

Selon l'expérience de la SSII, le déploiement d'une infrastructure virtuelle engendre en moyenne des économies de 20%, du fait de l'optimisation du nombre de serveurs machines et de la réduction des dépenses en énergie qui en découle. Cette technologie contribue en outre à faciliter le passage des applications d'un environnement de développement aux serveurs de test puis de production.