Le géomarketing de Carrefour passe au Web riche

Le géomarketing de Carrefour passe au Web riche L'enseigne spécialisée dans la distribution a refondu en profondeur son géomarketing début 2010. Le temps d'extraction des données a été drastiquement réduit.

Fort d'un chiffre d'affaires de plus de 100 milliards d'euros en 2010 et d'un réseau de plus de 15 000 magasins dans le monde, Carrefour est la première enseigne de distribution en Europe et se positionne en deuxième position derrière Wall-Mart.
 

Si l'enseigne dispose depuis 2001 d'un outil de géomarketing sous Esri, un projet de refonte complète s'est imposé pour répondre à de nouveaux enjeux et objectifs métiers allant bien au-delà d'une retouche ergonomique. Carrefour a souhaité optimiser ses zones de distribution de prospectus, améliorer le suivi de la performance des magasins et piloter plus efficacement sa stratégie de développement. La remise à plat de la solution existante ayant abouti fin 2009-début 2010 à la réalisation d'un nouveau cahier des charges, avec à la clé un appel d'offres.

"Nous avons enrichi notre fonds de cartes satellites et intégré de nouveaux algorithmes" (Francis Rivière - Responsable géomarketing, Carrefour)

"Nos principales motivations ont été d'enrichir notre fonds de cartes satellites et d'intégrer des algorithmes évolués de calcul d'isochrones relatifs à l'accessibilité de nos points de vente selon les différents modes de transport existants et au potentiel des meilleures implantations possibles ", explique Francis Rivière, responsable géomarketing chez Carrefour. "Nous souhaitions rester sur la surcouche spatiale Esri et avons alors été amenés à mettre en compétition plusieurs sociétés de développement dont Galigeo".
 

Au final, c'est ce dernier qui a été retenu en mai 2010. "Ce qui nous a plu avec Galigeo, c'est la possibilité de générer des géorapports interfacés avec Excel, la mise en forme dynamique des données grâce à une interface Flex ", poursuit Francis Rivière. "Par rapport à l'interface HTML préexistante, Flex a notamment permis de décharger les sollicitations des serveurs sur les postes de travail afin de réallouer la puissance de calcul pour d'autres tâches.

"La solution Geodashboard proposée par Galigeo qui repose sur ArcGIS Server d'Esri permet maintenant de traiter des données spatiales issues de Bing Maps et du fournisseur de données cartographiques Navtech pour gagner en précision en termes d'isochronies, d'images satellites et de géolocalisation à la volée", indique Francis Rivière.
 

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Un module d'auto-formation réalisé par Ingenium a permis aux 200 utilisateurs de prendre en mains Geodashboard de Galigeo, © Galigeo

Lancé dans une phase de prototypage fin 2010, Carrefour a mis en production sa nouvelle solution six mois plus tard, en juin 2011. Un laps de temps qui s'explique par les nombreux développements spécifiques réalisés par Galigeo en termes d'isochronie et de fonctions de gestion des zones de distribution. Sachant que l'accès à la précédente solution de géomarketing n'a jamais été interrompu. 

 

Utilisé par 200 personnes, Geodashboard est installé dans le datacenter de Carrefour géré par HP, et s'appuie sur un SGBD Oracle côté serveur et une base de données Navtech pour ce qui est du géodatabase (les volumes des deux sources s'élèvent respectivement à 50 Go et une trentaine de gigaoctets). Une volumétrie qui ne bougera désormais que par l'élargissement du périmètre géographique à d'autres pays où Carrefour est installé et où la solution sera étendue, notamment le Brésil.

"En 6 mois d'utilisation, nous avons enregistré plus de 6 000 connexions à Geodashboard avec une très nette progression pour la France qui a été le premier pays utilisateur, suivi par l'Italie et l'Espagne et la Belgique ", fait savoir Francis Rivière. "Les utilisateurs sont désormais en mesure d'extraire des données géomarketing en un clic alors qu'auparavant cela pouvait représenter jusqu'à une journée de travail".

 
Le projet en bref
Source : Carrefour
Solution retenue Geodashboard (Galigeo)
Début du projet Fin 2009-début 2010
Mise en production Juin 2011
Coût de développement 120 000 euros sur un an