Quel visage pour le poste de travail du futur ?

De l'accès au système d'information via tablettes et smartphones à la convergence des OS, Voirin Consultants a pris le pouls des DSI sur l'avenir du poste de travail. La boutique d'applications est bien perçue.

Spécialisé dans le conseil, la conduite du changement, la transformation et la sécurité des systèmes d'Information, le cabinet Voirin Consultants a mené via son "Lab des Usages", une vaste enquête en ligne pour définir les contours du poste de travail de demain.

Elle a été menée auprès des décideurs informatiques (DSI) mais également les responsables de communication, marketing ou encore RH de plus de 130 organisations, parmi lesquelles figurent un nombre significatif de grands comptes (29% ont plus de 5 000 employés).
 

Les résultats de cette enquête, que JDN Solutions publie en exclusivité, portent sur l'avenir du poste de travail au travers trois prismes principaux : les applications, le collaboratif et la mobilité.

Dans un contexte où l'accès aux postes de travail en dehors du périmètre de l'entreprise est désormais chose courante (65,2% des employés son déjà concernés), les terminaux mobiles constituent un domaine clé d'investissement pour près de 57% des entreprises.
 

La culture d'entreprise, un frein majeur à la pénétration des tablettes dans l'entreprise

Pour ce qui concerne les tablettes, elles ne devraient pas s'imposer pour répondre aux besoins de tous les métiers d'une entreprise. Ainsi, plus des trois-quarts des répondants à l'enquête de Voirin Consultants indiquent qu'elles ne toucheront que certains métiers - contre 8,8% tous les métiers.

Parmi les principales barrières qui pourraient freiner la pénétration des tablettes, on trouve le frein de la  culture interne et un manque de préparation de l'organisation au changement (58,8%), un déficit en matière de capacité de transformation du SI (52%) ou encore de coût 33,3%.
 

Interrogés sur les conséquences de la convergence des systèmes d'exploitation des différents terminaux (smartphones, tablettes et postes de travail), 66,7% des répondants pensent que les technologies associées devraient se maintenir et communiquer de manière transparente (par le biais d'un dock smartphone connecté au clavier de l'ordinateur par exemple), voire converger en un seul outil (25,5%), sachant qu'ils sont peu nombreux (7,8%) à penser qu'elles resteront telles quelles.

59% des répondants séduits par une boutique d'applications d'entreprise

En termes d'intégration des tablettes et smartphones au système d'information, les attentes se révèlent être assez fortes pour ce qui est de l'intranet et des données transversales (52%), et très fortes (21,6%) concernant les applications métiers, et le décisionnel et les tableaux de bord en particulier.

Concernant les applications, les entreprises interrogées sont en majorité (58,8%) séduites par la perspective d'un app store d'entreprise pour mieux gérer les risques de l'auto-allocation d'applications (self provisionning) en termes de sécurité et de maîtrise de l'architecture applicative.

Parmi les applications qui ont tout à gagner à supporter la reconnaissance vocale, les répondants mettent principalement en avant celles liées à l'intégration du personnel handicapé (57,3%), la recherche de contenus (46,1%), la sécurité/identification (36%) ou encore le lancement d'applications (30,3%) et la création de contenu (23,6%).
 

Le poste de travail du futur ne se fera également pas sans la prise en compte massive du collaboratif 2.0 et en particulier des réseaux sociaux d'entreprise (RSE), qui figurent en tête de pont des projets à venir dans les entreprises. Ainsi, elles sont 78% à prévoir leur mise en œuvre, alors que près de 16% ont d'ores et déjà franchi le pas. Enfin, 6,7% déclarent vouloir éviter ce type de solutions. 

Les entreprises interrogées par Voirin Consultants sont par ailleurs convaincues (pour près de 59% d'entre elles) que l'investissement dans le poste de travail du futur est synonyme de ROI. Des bénéfices qui se traduiront essentiellement d'un point de vue qualitatif (90,2%) plus que quantitatif (49%).