Etats-Unis : la crise remet les visas H-1B en question

Sur l'année 2008, les entreprises indiennes implantées aux Etats-Unis ont le plus utilisé ces visas de travail. La disparition des emplois dans l'informatique outre-Atlantique pourrait amener à stopper ce dispositif.

Aux Etats-Unis, les visas de travail H-1B délivrés aux étrangers pour venir travailler sur le territoire national posent à nouveau question.

Ces visas sont utilisés massivement par des entreprises américaines comme Microsoft, qui c'est vu délivrer quelques 1 037 visas de ce type pour son année fiscale 2008, un chiffre en légère hausse par rapport à l'année précédente.

Mais il s'avère que les quatre entreprises qui utilisent le plus ces documents sont des sociétés de services informatique indiennes qui obtiennent des contrats aux Etats-Unis et y envoient leurs employés pour y travailler. Ces données sont issues d'un rapport du gouvernement publié la semaine dernière.

Dans l'ordre, Infosys arrive en tête avec 4 559 visas obtenus en 2008, suivi de Wipro, de Satyam et de Tata Consultancy Services. Si Infosys n'a pas augmenté le nombre de visas depuis 2007, les trois autres en revanche ont considérablement accru le recours à ce type d'outil en 2008.

Cette initiative a été défendue pendant des années par les entreprises américaines comme Microsoft

Si cette initiative a été défendue pendant des années par les entreprises américaines comme Microsoft, la crise économique et le marasme du marché de l'emploi informatique aux Etats-Unis, qui a perdu 84 000 emplois sur les deux derniers mois de l'année 2008, pourraient remettre en question ce fameux visa H-1B.

Déjà, les entreprises du secteur de la banque et de la finance qui vont bénéficier du plan de relance de 787 milliards de dollars promu par le président Barack Obama vont voir leurs possibilités d'utiliser les visas H-1B fortement amputées.

Wipro à réagi à cette annonce en expliquant que si cette mesure est appliquée aux sociétés de services informatique, la part d'employés de citoyenneté américaine sous contrat dans son entreprise aurait certainement tendance à augmenter, avant que les activités de Wipro passent à terme totalement en offshore, en Inde, ou ailleurs.