Licenciements : Microsoft passe la seconde

Le géant de Redmond a annoncé une seconde vague de suppressions de postes non seulement aux Etats-Unis mais également dans le reste du monde. 3 000 personnes sont concernées.

Les employés de Microsoft et le marché s'y attendaient, mais certainement pas de sitôt. Moins de 4 mois après avoir supprimé 1 400 postes (dans le cadre d'un vaste plan de licenciements de 5 000 postes prévu de janvier 2009 à juin 2010), Microsoft a remis le couvert.

C'est par un courriel adressé à ses 95 000 employés que le P-DG de Microsoft en personne, Steve Balmer, a appris la mauvaise nouvelle. Ces 3 000 licenciements concernent pour moitié des collaborateurs américains et pour autre moitié ceux situés en Europe et en Asie. Tous secteurs confondus.

Informatique, ventes, marketing, administration, mais également MSN : aucune branche d'activité ne sera épargnée par ce nouveau tsunami social. Il faut dire que l'entreprise se trouve actuellement dans une mauvaise passe, Microsoft ayant annoncé pour la première fois de son histoire un recul de ses résultats.

La première phase du plan de licenciements a déjà coûté à Microsoft 290 millions de dollars

Ainsi, son chiffre d'affaires (13,6 milliards de dollars) et résultat net (2,9 milliards de dollars) trimestriels ont affiché des baisses respectives de -6% et de -32%. Des chiffres qui ont sans doute poussé le géant de Redmond a appliquer plus rapidement que prévu la mise en œuvre de son plan de réduction des coûts de fonctionnement. 

Pris en tenaille par la nécessité de rendre des comptes à ses actionnaires et de limiter l'effritement de sa marge opérationnelle, Microsoft n'a pas pris cette décision de gaité de cœur. Cela étant, il pourrait bien être contraint à saigner de nouveau sa masse salariale, quitte à dépasser ses prévisions initiales de licenciements. Pourtant, le groupe continue à dégager plusieurs milliards de dollars de bénéfices par trimestre.

"Nous allons continuer à surveiller étroitement l'impact de la récession économique sur l'entreprise et prendrons si nécessaire de nouvelles mesures pour réduire nos coûts, dont des suppressions de postes supplémentaires", a précisé Steve Balmer dans son courriel.

Son plan de licenciement sera en tout cas loin d'être indolore d'un point de vue financier et devrait se monter à la bagatelle de 527 millions de dollars. Répartis entre 290 millions de dollars d'indemnités versés à ses 1 400 salariés licenciés en janvier dernier, et 237 millions de dollars pour ses 3 000 autres employés sur le départ ainsi qu'aux 600 derniers sur la sellette.

Pour Microsoft (et ses employés) la lueur d'espoir porte un nom : Windows 7. Prévu a priori pour la fin d'année 2009, son prochain système d'exploitation pourrait faire redémarrer les ventes et la croissance du groupe. En attendant, c'est une période de vaches maigres dont devra se contenter l'entreprise.