Alcatel-Lucent va supprimer 10 000 postes, dont 900 en France

Alcatel-Lucent va supprimer 10 000 postes, dont 900 en France L'équipementier va se séparer de 15% de son effectif mondial. De nombreux sites sont impactés en France.

La coupe est sévère : Alcatel Lucent va se séparer de 15000 de ses employés dans le monde, et dans le même temps embaucher 5000 personnes. En tout, la suppression nette d'emplois s'élève à près de 15% de l'effectif mondial de l'équipementier. But de cette restructuration : mieux redimensionner l'entreprise franco-américaine, et mieux la focaliser sur des secteurs plus porteurs. Les suppressions de poste concerneront ainsi les équipements réseaux 2 et 3G, et les créations le marché des routeurs.

La France n'est pas épargnée par ce plan. 900 emplois vont y être supprimés. 900 autres seront également impactés, par des mutations ou des externalisations qui verront les prestataires reprendre les salariés. Ce dernier cas de figure devrait notamment concerner les services informatiques. 200 embauches seront aussi réalisées en France. Selon nos confrères des Echos, les sites de Toulouse et Rennes vont fermer, et ceux d'Eu et Ormes devraient être cédés. Quant au site parisien de Suffren, il devrait être relocalisé. Le site de Villarceaux, où se trouve la R&D du groupe (voir notre dossier en images Au cœur du plus grand centre de R&D d'Europe) et celui de Lannion, à la pointe sur la 4G, devraient être préservés. Le sort du site d'Orvault ne serait pas encore déterminé. Selon les derniers documents officiels publiés, l'Hexagone comptait l'année dernière un peu moins de 9500 employés.

Cette restructuration fait partie du vaste plan de restructuration "Shift" dévoilé en juin dernier par Michel Combes, nouveau directeur général d'Alcatel Lucent depuis avril. Ce plan doit permettre à l'équipementier de retrouver le chemin de la rentabilité d'ici 2015. Dans se derniers résultats trimestriels, Alcatel Lucent a publié une perte nette de près de 900 millions d'euros. Ces dernières annonces ont fait monter d'un peu moins de 2% la cotation du groupe, qui reste en-dessous des 3 euros. Elle en valait plus de 30 fois plus il y a 13 ans.