Microsoft France féminise son top management

Microsoft France féminise son top management Désormais orienté "Device and Services", le géant négocie une mutation profonde de son modèle économique. Face à ces défis, sa filiale française mise sur plus de mixité, y compris au plus haut niveau de son management.

Depuis environ deux ans, la direction de Microsoft France ne cesse de se féminiser, et ce à tous les étages de son encadrement. Premier symbole de cette mutation, la nomination de Nathalie Wright, fin 2011, au poste des plus stratégiques de directrice de la division Grandes entreprises et Alliances.

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Nathalie Wright est directrice de la division Grandes entreprises et Alliances de Microsoft France. © Microsoft

Nathalie Wright ouvre la voie

Fort de 25 ans d'expérience, principalement au sein du secteur télécoms (chez AT&T puis MCI-Worldcom), Nathalie Wright orchestre les relations de l'éditeur avec ses plus grands clients français. Membre du comité de direction de l'entité hexagonale, elle a aussi pour mission d'accompagner la mutation du modèle économique du groupe en sensibilisant les groupes du CAC40 à l'intérêt du cloud (Azure) ou des nouveaux terminaux tactiles (Windows 8 et Windows 8.1).

Entrée chez Microsoft en 2009 comme directrice de la division Secteur Public, Nathalie Wright n'est pas étrangère au mouvement de féminisation en cours au sein de la filiale. En charge du pilotage du programme diversité de Microsoft France, elle est aussi membre de l'association Women in Leadership. Et force est de constater que la place des femmes a beaucoup progressé au sein de la société depuis sa nomination.

Ainsi, en mars 2012, une autre femme fait son entrée au comité de direction. Laurence Lafont Galligo succède à Nathalie Wright à la tête de la division Secteur Public. Avec pour objectif d'accompagner les administrations centrales, la santé et les collectivités locales dans leur mutation numérique, c'est elle qui est chargée de déployer et adapter en France la stratégie publique définie par Redmond (dernière initiative en date : le programme CityNext). Signe des temps annonciateur du récent repositionnement du groupe, cette diplômée de Supélec était précédemment vice-présidente ventes chez Nokia.

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Laurence Lafont Galligo est à la tête de la division Secteur Public de Microsoft France. © Microsoft France

Début 2013, c'est au tour de Mathilde Bluteau de siéger au comité de direction de Microsoft France. Elle remplace Byron Rader, qui est depuis directeur financier de l'activité Skype du groupe. Cette spécialiste de la finance d'entreprise a réalisé l'essentiel de son parcours au sein de groupes IT internationaux (Apple, EDS, Cisco...).

Dernière nomination en date, Anne-Lise Touati a été promue en octobre directrice des offres Serveurs et Cloud de la filiale. Un poste dont la sphère de responsabilité regroupe Windows Server et System Center, ainsi que les services Windows Azure. A la croisée des chemins, ses missions sont au cœur des enjeux liés au repositionnement de Microsoft. "Ma première priorité est de renforcer notre position sur le cloud, avec tous les défis sous-jacents : des mises sur le marché plus rapides, le passage à une évolution continue des produits, la mutation de notre politique de partenariats...", nous confie-t-elle. Sa deuxième priorité : positionner Microsoft comme acteur de référence sur le front du Big Data, de la mobilité et du BYOD.

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Anne-Lise Touati vient d'être nommée directrice des offres Serveurs et Cloud de Microsoft France. © Microsoft

Une nouvelle génération de femmes

Chez Microsoft depuis 2010, il est vrai que le parcours interne d'Anne-Lise Touati lui fournit un bagage qui semble idéal pour faire face à ses nouveaux challenges. Elle a en effet déjà touché à la fois aux télécoms, aux solutions d'infrastructures serveur, mais aussi au support des grands comptes et problématiques de transformation informatique.

Ces récentes nominations sont-elle l'arbre qui cache la forêt ? Apparemment loin de là. Car chez Microsoft France, une nouvelle génération de femmes, plus jeunes, occupant certaines responsabilités clés se profilent à l'horizon. Elles occupent des postes qui peuvent certes paraitre plus discrets, mais n'en sont pas moins stratégiques. Parmi elles, Isabelle Scemla est chef de produit Office 365 depuis 2012, après s'être rodée sur des postes de moindre importance liés à la suite bureautique. Elle est diplômée de l'école supérieure de commerce Audencia de Nantes en 2008. Dans le même département, Nathalie Hesters est aussi un bel exemple de cette nouvelle génération. Cette diplômée du magistère de Sciences de Gestion à Paris-Dauphine intègre Microsoft en 2005 en tant qu'ingénieur d'affaires. C'est après un congés maternité qu'elle devient chef de produit Project et Visio, puis plus récemment responsable du lancement de la nouvelle suite Office.