Sauvegardes : il faut s’y prendre autrement
Trop de logiciels de backup ou pas de sauvegarde en place ? Des fichiers endommagés, trop longs, ou impossibles à restaurer ? Il est temps de changer de méthode. Trop souvent perçue comme une corvée, la sauvegarde doit plus que jamais faire partie des processus d‘entreprise.
Pourquoi faut-il changer de méthode ?
Aujourd’hui,
on ne peut plus faire ce que l’on faisait il y a cinq ans. Les entreprises
consomment et génèrent des volumes croissants de données, les applications
métiers et le suivi de la relation client accumulant de plus en plus de
renseignements sur les ventes, les promotions et la fidélisation des
clients. La plupart du temps, on ne se rend pas tout de suite compte du
déluge de données partagées sur les serveurs de fichiers. Une même présentation
se trouve souvent dupliquée en nombreuses versions, réparties sur plusieurs
disques durs. C’est lorsqu’on se penche sur la sauvegarde, qu’on s’aperçoit
qu’elle devient difficile à maîtriser.
Les moyens
de communication augmentent avec les sites web 2.0, les réseaux sociaux et la
messagerie instantanée. Or, les messages électroniques vers les succursales et
avec les partenaires deviennent stratégiques ; on perd trop souvent la trace
d’échanges importants. Le volume de mémos, de fichiers bureautiques et de bases
de données à sauvegarder devient considérable. Qu’elles soient contenues dans
un serveur de messages ou de travail collaboratif (Sharepoint ou un autre), les
informations professionnelles doivent rester disponibles et rapidement restaurées,
en cas d’incident.
Trop de solutions tuent la sauvegarde
Les données
numériques sont de plus en plus critiques et l’informatique s’inscrit dans le
développement de l’entreprise. Celle-ci ne manque pourtant pas d’outils ni de
logiciels de sauvegarde. Bien souvent, c’est même le contraire, elle en utilise
plusieurs, selon le type de fichiers ou de données à sauvegarder. L’équipe
informatique elle-même cherche une cohérence dans toutes ses procédures de
sauvegarde et de restauration. Or, en plus de générer des coûts cachés, gérer
des solutions hétérogènes devient complexe et chronophage. Et, face à
l’explosion de la volumétrie, l’entreprise s’aperçoit que ses données sont
partiellement, voire très mal sauvegardées. Manque de moyens, manque de temps ou
manque de ressources internes, l’entreprise doit composer avec ces contraintes.
5 étapes clés indispensables
Le
phénomène Big Data, englobe les contenus des smartphones, des tablettes
tactiles et des machines virtuelles que l’on déploie si facilement à présent.
Ces dernières aident à délivrer de nouveaux services et à traiter toujours plus
d’informations, sans avoir à acheter de nouveaux serveurs. Mais comment
sauvegarder ces machines virtuelles ? Comment réduire la fenêtre de backup
simultanément ? Où faut-il placer les sauvegardes à présent ? Peut-on faire
confiance aux dernières fonctionnalités de déduplication, à tous les
datacenters, au cloud backup ? L’association de bonnes technologies, de
meilleures pratiques et de retours d’expérience devient
indispensable. Pour faire face à ces nouveaux challenges, l’entreprise
doit adopter de nouvelles pratiques et être accompagnée par des experts. Ces
bonnes pratiques se déclinent en cinq étapes essentielles et précises.
1- Cartographier
l’existant
Tout
commence par une collecte d’informations, une photographie de l’existant.
L’interview des décideurs permet de trier le bon grain de l’ivraie, d’évacuer
les types de fichiers qui ne sont pas indispensables aux activités de
l’entreprise ni à la production informatique. Ressemblant de près à un plan
d’urbanisation d’une ville, cette étape s’avère fondamentale pour maîtriser la
conduite du changement du plan de sauvegarde. Elle s’appuie sur des outils
d’audits ou sur un reporting précis, parfois généré par les solutions en place
dans l’entreprise, une base de connaissances ou une application métier.
L’essentiel ? Ne rien oublier d’important pour la continuité d’activité. La
sauvegarde optimisée est celle qui prend en compte les idées et les documents
nécessaires à la poursuite des activités cruciales.
2- Classifier les données
Il s’agit
là de décomposer les données cartographiées en quelques familles, par exemple
Platinium, Gold et Silver, en fonction de leur position stratégique et de leur
impact relatif sur le business de l’entreprise. Lors de cette étape, les
personnels concernés sont toujours impliqués. La DSI est également associée à
cette classification car elle impacte les modalités de sauvegardes faites par
la suite. En ce sens, la classification des données permet d’aligner les moyens
retenus pour protéger les informations, sur la stratégie même de l’entreprise.
Ainsi, les données Platinium seront-elles sauvegardées trois fois (une première
sauvegarde dans le datacenter de l’entreprise, une deuxième sur un site
distant, et une troisième sur bande); les données Gold seront sauvegardées deux
fois, et les données Silver une seule fois. Cette approche a une incidence
directe sur l’espace disque nécessaire et utilisé. La classification présente
cependant un avantage de taille : les données prioritaires seront restaurées
plus facilement et plus rapidement en cas de besoin.
3-Bâtir la solution
Les
critères de niveaux de services une fois précisés, il faut bâtir la solution
optimale. Pour que les sauvegardes soient un succès, il est nécessaire de bien
dimensionner l’infrastructure du datacenter, au niveau des baies de stockage,
du réseau et des serveurs. Souvent, la virtualisation vient simplifier
l’infrastructure et réduire les coûts. Cette couche d’abstraction entre la
gestion de données et les équipements matériels permet de ré-utiliser autant
que possible, les baies en place dans l‘entreprise. Autre source
d’optimisation, la déduplication des fichiers, voire des blocs de données sera
menée à la source ou sur un serveur de médias. En fonction des mises à jour et
de la nature des informations, cette technique réduit considérablement le
volume des sauvegardes. Cela a deux effets bénéfiques : d’une part, la fenêtre
de sauvegarde se réduit, ce qui permet de libérer le réseau ou bien d’augmenter
la fréquence des sauvegardes. D’autre part, le volume nécessaire sur les
supports de sauvegarde est également moins important qu’avec des sauvegardes
traditionnelles.
4-Test et reporting
C’est ce
qui fera la différence sur le choix des outils : sa capacité à faire du
reporting et de la supervision. Les processus de sauvegarde doivent être
surveillés étape par étape. En fin de sauvegarde, des tests menés sur les jeux
de données protégés permettent de garantir l’intégrité des informations
numériques mises en lieu sûr. En outre, ces tests aident à déterminer le
dernier jeu de données fiables à restaurer, en cas d’incident, et à optimiser
le ratio de sauvegardes validées sur l’ensemble des sauvegardes effectuées.
L’examen régulier des rapports de tests permet d’anticiper le vieillissement
d’un support de sauvegarde et, le cas échéant, à remplacer un disque ou une
bande avant qu’il ne puisse plus mener à bien sa mission.
5 - La restauration, plus qu’essentielle
La
restauration est probablement plus importante que la sauvegarde elle-même.
Beaucoup d’entreprises sauvegardent mais ne savent pas si elles seront capables
de restaurer les données, et si ces données seront cohérentes. En définissant
des plans de tests de sauvegardes, on vérifie que toutes les procédures de
sauvegarde et de restauration fonctionnent correctement. La plupart du temps,
l’expert installe une infrastructure virtuelle «bis», similaire à
l’infrastructure de l’entreprise et qui permet de tester les sauvegardes en
parallèle de la production.
La sauvegarde dans le Cloud, très complémentaire
Une bonne
stratégie de sauvegarde ne suffit pas toujours. La place pour des baies de
stockage supplémentaires peut parfois manquer dans la salle serveur de
l’entreprise. Autre cas, l’entreprise n’a pas les moyens financiers ou humains
pour gérer un autre datacenter distant pour répliquer ses données. Dans ce
contexte, les solutions d’externalisation des sauvegardes vers le cloud
prennent un nouvel attrait. Avec les technologies les plus récentes, la
sauvegarde peut facilement être externalisée et même déportée vers le cloud,
sous forme de service accessible à la demande. Un nombre croissant
d’entreprises souhaitent externaliser leur sauvegarde auprès d’un intégrateur
de confiance et de proximité.
En
conclusion, la migration d’applications n’est jamais un exercice simple : il
faut établir la confiance dans une nouvelle solution, changer certaines
habitudes et revoir fréquemment quelques procédures. D’où la nécessité de
s’entourer d’experts de très haut niveau qui accompagnent les changements
organisationnels et techniques, simplifient la transition, en proposant des
choix pertinents pour chaque infrastructure. Le projet de sauvegarde, c’est
aussi celui d’une équipe qui doit travailler en confiance. Outre
l’expertise des projets, des certifications régulièrement mises à jour garantissent
au client un soutien optimal et l’assurance d’une actualisation régulière des
solutions technologiques. L’éditeur et le partenaire de proximité travaillent
ensemble avec le client et luttent ainsi contre l’obsolescence des systèmes.