Sécurité du SI : l'empilement des solutions est source de dysfonctionnement

Pour beaucoup d’entreprises, le simple fait de devoir composer avec la multiplicité des types d’appareils et des systèmes d’exploitation représente un véritable frein au déploiement de solutions de sécurité et de gestion.

Avoir un outil fiable qui réponde à toutes les attentes en termes de gestion des appareils informatiques est le rêve de tout DSI. Mais pour beaucoup d’entreprises, le simple fait de devoir composer avec la multiplicité des types d’appareils et des systèmes d’exploitation représente un véritable frein au déploiement de solutions de sécurité et de gestion. Beaucoup de DSI ont abandonné l‘espoir d’avoir un jour un outil unique. Pour y remédier tant bien que mal, ils utilisent des solutions au cas par cas pour gérer les trois principaux environnements : PC, Mac et systèmes pour matériels ultra-portables (iOS, tablettes, smartphones, etc.).

Les conclusions sont prévisibles et coûteuses : 3 commandes pour acheter 3 systèmes de gestion différents utilisant 3 fois les ressources nécessaires à leur implémentation et à leur installation. Ensuite, l’équipe informatique doit être formée à l’utilisation de différentes technologies et doit s’investir sans compter pour recroiser manuellement des données très variées provenant de bases de données différentes. Ce type d’infrastructure segmentée pousse finalement les DSI à investir de façon conséquente dans des processus et des tâches qui devraient simplement être automatisées.

Comment en est-on arrivé là ?
Ce constat est principalement dû au fait qu’avant que les entreprises ne commencent à multiplier le déploiement d’appareils mobiles, les salariés n’avaient pas le choix du matériel à utiliser. Lors de leur arrivée dans l’entreprise ils trouvaient sur le bureau un PC standard et éventuellement un Blackberry.
Mais les solutions de gestion de ces appareils informatiques étaient coûteuses. Ainsi, lorsque les premiers appareils mobiles non officiels ont été apportés dans l’entreprise par les salariés eux-mêmes, il a fallu les intégrer dans le réseau. Compte tenu des systèmes d’exploitation hétérogènes de chacun, il était plus simple de se baser sur un système autonome et spécifique à chaque système d’exploitation.
Mais aujourd’hui, les départements informatiques doivent faire face à une multitude de nouveaux matériels, dont beaucoup sont des appareils personnels. Poussé par des phénomènes comme le Bring Your Own Device (BYOD), le déploiement en entreprise typique change de visage et englobe désormais une longue liste d’appareils comme les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les PC, les Mac, différents modèles de tablettes, les appareils fonctionnant sous iOS et une grande variété de smartphones.
Par conséquent, ces types d’appareils et ces systèmes d’exploitation ne peuvent plus être pris en charge et gérés de façon individuelle. Ce fonctionnement est coûteux et il est en outre dangereux de passer par divers types de consoles pour les gérer et pour les sécuriser.

La “révision des 10 000 kilomètres” : une étape essentielle pour anticiper les évènements de demain
Je pense que nous serons tous d’accord sur le fait que, pour la majorité des DSI, opérer un diagnostique complet de la totalité d’une infrastructure informatique d’une entreprise n’est pas réalisable. La plupart d’entre nous ne peuvent se permettre, ou n’ont pas le budget nécessaire, d’évaluer les systèmes de gestion et l’architecture informatique existants dans leur globalité. D’un autre côté, entamer une approche de sécurisation des appareils au cas par cas n’est pas non plus une solution gérable.

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Les outils de gestion ont besoin d’être rationalisés : il faut mettre en place une seule et même solution avec un ensemble de fonctionnalités qui seraient adaptées à plusieurs modèles et différents systèmes d’exploitation. Même le grand cabinet d’analyse Gartner a constaté que les temps ont changé puisqu’il a récemment rebaptisé son ‘Magic Quadrant pour les outils de gestion du cycle de vie de la configuration des PC’ en Magic Quadrant dédié aux outils de gestion des postes clients’. Ainsi, Gartner reconnaît officiellement que les appareils informatiques hors PC font désormais partie intégrante du fonctionnement des entreprises.
Ce changement est aujourd’hui flagrant puisque beaucoup de fournisseurs de solutions de gestion des équipements informatiques se démènent pour fournir des systèmes multiplateformes, qu’il s’agisse de programmes natifs ou additionnels. Il ne serait pas surprenant qu’à l’avenir Gartner intègre les fonctionnalités MDM (Mobile Device Management) au Magic Quadrant  dédié aux outils de gestion des postes clients’. Cela légitimerait davantage le secteur IT dans ces classements et le rapprocherait un peu plus du constat « DES appareils – UNE solution ».

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Le fait de gérer une grande variété d’appareils grâce à un seul système apporte beaucoup d’avantages :
* L’intégration des données
: un seul système permet de réduire la fragmentation des données et de l’infrastructure. Par exemple, si l’entreprise a des systèmes de gestion différents pour les environnements PC et Mac, le seul moyen pour obtenir une vue d’ensemble sur le déploiement est de fusionner les données venant des 2 systèmes en un rapport distinct. En faisant ce rapport indépendamment des 2 systèmes, chaque anomalie dans les données requerra une vérification manuelle dans le système approprié afin d’en valider l’exactitude ou d’entamer l’action adéquate.
* La consolidation des compétences
: un système unique signifie une seule formation pour l’ensemble des membres de l’équipe informatique. Il n’y a donc plus de segmentation des expertises par plateforme ou systèmes d’exploitation.
* La maîtrise des dépenses en matériel informatique
: l’usage d’un outil unique de gestion des appareils permet de ne passer que par un seul fournisseur pour acheter les licences. Ceci permet de bénéficier plus facilement de prix avantageux puisque l’on achète un plus grand nombre de licences à un seul fournisseur.

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Cela a peut-être débuté quand le PDG est arrivé avec son iPad et a demandé à l’IT de le faire fonctionner. Ou bien était-ce ce nouvel arrivant si jalousé qui a insisté pour utiliser sa tablette Android pour présenter des résultats. Quoi qu’il en soit, beaucoup de salariés choisissent eux-mêmes l’appareil qu’ils vont utiliser pour travailler. Et cela n’est pas prêt de changer.
Le design des appareils mobiles emblématiques comme les iPads a déjà largement évolué. Les écrans ont une meilleure qualité d’image, les batteries durent plus longtemps, les périphériques USB font désormais partie intégrante des matériels standard des entreprises, et les ont même peut-être déjà dépassé. Alors que la frontière entre les appareils professionnels et grand public s’efface peu à peu,
un renversement de cette tendance semble peu probable. C’est ce que l’avenir nous réserve et on ne peut passer outre. Les entreprises qui pourront faire face à ce phénomène seront celles qui ont d’ores et déjà intégré ce constat.
La route vers le paradis n’a pas besoin d’être longue ou onéreuse. Avec le bon itinéraire et les bonnes ressources, ils peuvent prendre les bonnes décisions pour pouvoir économiser de l’argent, sécuriser les données de l’entreprise. Les salariés seront quant à eux plus sereins et plus productifs.

Dans la barre des menus :

Voici les questions que les DSI doivent se poser lors de l’état des lieux des systèmes de gestion du parc informatique  existants et de la planification des actions à venir :
* Quels appareils et systèmes d’exploitation prenez-vous actuellement en charge ? Parmi ceux présents sur le marché, quels sont ceux que vous ne prenez pas encore en charge ?

* Utilisez-vous divers systèmes de gestion du parc informatique ? Si oui, à combien s’élève les coûts de maintenance et à combien s’élèverait le ROI s’ils étaient réunis en un seul système ?
*
Si vous utilisez un seul système, est-il facile d’y incorporer des nouveaux types d’équipements et de systèmes d’exploitation ?
* Dans quelle mesure le fait de migrer vers un seul système de gestion de sécurité informatique impacte vos ressources informatiques ?

Lorsque vient l’étape de l’évaluation des solutions, vous devez également vous poser les questions suivantes :
* Comment le système de gestion de sécurité informatique a-t-il évolué afin de pouvoir prendre en charge plusieurs systèmes d’exploitation?

* Cette prise en charge multiple est-elle fournit avec les systèmes d’exploitation déjà en place ou y est-elle simplement ajouté par la suite ? Ceci est important dans la perspective de faire évoluer le système. Si le fournisseur a besoin d’acheter une entreprise pour élargir sa plateforme de gestion, alors la solution ne sera probablement pas rentable.
*
Avez-vous dans l’optique de mettre en place une politique BYOD ? Si oui, et-ce que le nouveau système de gestion prend en charge cette politique ? Cette dernière pourrait inclure la possibilité de séparer les données personnelles des données de l’entreprise et de garantir la sécurité et le contrôle de ces dernières.