Les entreprises doivent elles se tourner vers les infrastructures convergées ?

Dernier arrivé des termes qui font le buzz parmi les responsables IT, la « convergence des datacenters », rejoint le « cloud computing » et le « big data » au panthéon des concepts importants mais à la définition encore évasive...

On désigne par « infrastructure convergée » une infrastructure destinée à aider les entreprises à augmenter leur efficacité, leur flexibilité et la qualité de leurs services (internes ou externes) en intégrant au sein d’un même système des serveurs, du stockage et du réseau ainsi que leurs solutions de management.
Les évolutions actuelles du monde de l’entreprise entrainent une transformation du datacenter. Les responsables IT sont de plus en plus souvent confrontés à deux difficultés. D’une part ils doivent être en mesure de fournir des applications et des services adaptés à la demande, et d’autre part, ils doivent prendre en compte des utilisateurs de plus en plus mobiles. Les  infrastructures traditionnelles, en silos, génèrent des goulots d’étranglement qui entravent la qualité de service et font grimper les coûts d’exploitation. Leur rigidité ralentit l’adaptabilité du SI aux nouveaux processus de travail et aux nouvelles applications.
En résumé, concevoir, déployer et intégrer de nouvelles infrastructures prend trop de temps et leur gestion nécessite d’implémenter de nombreux outils. Les DSI et les responsables IT voient dans les infrastructures convergées des solutions qui leur permettent de mettre en place de nouvelles applications rapidement tout en maximisant le rendement des datacenters et en renforçant la qualité de service. Gartner estime que « d’ici 2015, un tiers de tous les serveurs sera intégré à une infrastructure convergée ». [1]
Si les infrastructures convergées séduisent autant, c’est qu’elles offrent la possibilité d’apporter rapidement de la valeur ajoutée grâce à une configuration rapide pour traiter une charge de travail déterminée. Forrester a récemment déclaré que « l’approche compartimentée des infrastructures traditionnelles doit disparaître. Les serveurs, le stockage et le réseau de votre datacenter doivent être conçus pour optimiser les workloads. » [2]

Cela veut dire qu’on se concentre sur l’automatisation du déploiement des applications, qui est le plus important pour l’activité des entreprises.
Cette approche diminue la complexité et permet d’automatiser certaines opérations tout en répondant au mieux aux  besoins de manière ad-hoc et fiable.

L’automatisation réduit les coûts, les délais et les erreurs potentielles associées aux processus manuels. Elle facilite  l’intégration et la configuration des ressources - serveurs, stockage et réseau - nécessaires lorsqu’il faut provisionner une nouvelle application ou un nouveau service. Elle permet aussi à l’environnement IT de répondre automatiquement quand une augmentation soudaine de la charge de travail génère un goulot d’étranglement – que ce soit dans les cycles CPU, la mémoire serveur, les entrées / sorties sur le stockage ou le débit réseau.  Tout aussi important, l’automatisation permet de libérer ces mêmes ressources lorsqu’elles ne sont plus indispensables, minimisant ainsi la mobilisation inutile et la perte de capacité des infrastructures.

Le lien entre automatisation et rendement est clair. Cette nouvelle manière d’orchestrer les charges de travail pour répondre aux défis de l’entreprise est de plus en plus recherchée. Cependant, les entreprises ont besoin de flexibilité pour intégrer efficacement les infrastructures convergées dans des environnements Comme avec chaque modèle d’infrastructure, l’approche « taille unique » trouve rapidement ses limites. Une analyse de chaque environnement IT doit être effectuée avant d’initier la procédure de mise en place.

  • Les solutions d’infrastructures convergentes doivent aller au-delà du matériel : logiciels, services et support sont également des éléments essentiels qui apportent aux utilisateurs une fondation solide, de bout-en-bout et automatisée, permettant aux SI d’en tirer rapidement des bénéfices.
  • Les modèles de déploiement laissent le choix du point de départ pour le client : Constitués de briques certifiées ou acquises pré-intégrées pour offrir le maximum de flexibilité.
  • Le logiciel de management est un élément essentiel : une infrastructure convergée doit avoir un logiciel de supervision qui agrège de nombreuses consoles de contrôle et simplifie la configuration et l’automatisation de l’infrastructure.
  • L’importance d’une architecture ouverte et du respect des standards : lorsqu’ils choisissent une plateforme, les responsables du SI devraient s’assurer qu’elle s’appuie sur une approche ouverte et qu’elle soit fondée sur des standards. Si ce n’est pas le cas, la souplesse et l’interopérabilité seront très limitées.
  • Les infrastructures convergées doivent être conçues en se basant sur les applications et les charges de travail qui aideront l’entreprise à être compétitive : Cela veut dire que le choix d’une infrastructure convergée doit se porter sur une solution pré-optimisée pour un large éventail de tâches, incluant les composantes de la BI, les communications unifiées, la virtualisation et le cloud privé. Cela donne au SI plus de souplesse tout en abaissant le TCO et les coûts d’exploitation.

Les infrastructures convergées sont accessibles aux entreprises de toutes tailles et tous types de secteurs d’activités . Bien qu’elles puissent ne pas être la réponse pour tous, de nombreuses entreprises en récoltent déjà les bénéfices en ayant mis en place des solutions optimisées pour leurs services IT et leurs applications métier.

[1] “Is the Concept of the 'Server' Obsolete, or in Need of Redefining?” Gartner, 29 Mars 2012.
[2] “Optimize IT Infrastructure Around Key Workloads,” Forrester Research, Inc., Septembre 2012.