Les développeurs de jeux investissent le Cloud

La Paris Games Week nous offre une plateforme idéale pour porter un regard sur les bénéfices concrets du Cloud dans l’industrie du gaming.

Avec des phases de développement lourdes et complexes, et un jugement du marché sans appel et rapidement visible, cette industrie s’avère être un candidat idéal pour bénéficier de plateformes robustes et capables de monter en charge extrêmement rapidement.
Une étude de Gartner  estime que le marché du jeu approchera les 111 mds de dollars dès 2015, profitant notamment d’une forte croissance des plateformes mobiles, et d’un environnement de plus en plus connecté.
L’une des raisons de cette capacité à croître est à rechercher du côté du recours croissant des développeurs de jeux à l’infrastructure Cloud pour héberger leurs jeux et fournir les meilleurs niveaux de performances et de disponibilité, sans interruption, sur tous les terminaux qu’utilisent les gamers.
La semaine du Jeux nous invite à analyser les principales difficultés que rencontrent ces développeurs de jeux, et à anticiper sur les raisons pour lesquelles l’infrastructure Cloud permet d’offrir une expérience de jeu plus fluide, sans sursauts, avec un maximum de flexibilité et d’évolutivité. 

Uniformiser les règles du jeu

Historiquement, les grands studios ont toujours eu le dessus sur les start-up et les studios indépendants car ils disposaient de plus de financements et d’un meilleur accès aux compétences IT. Aujourd’hui, la flexibilité d’un environnement de développement Cloud permet d’offrir à tous des niveaux de performance, de flexibilité et d’évolutivité identiques, si bien qu’un studio peut prétendre jouer à armes égales avec les grands éditeurs et en s’alignant sur des performances équivalentes.
Le Cloud ouvre de nombreuses perspectives à l’industrie du jeu. Le mouvement DevOps, par exemple, aide les éditeurs à innover et à commercialiser des solutions plus rapidement.
Ce processus de développement est radicalement différent de par son fonctionnement : il facilite non seulement la collaboration, mais surtout, permet de tester plus rapidement davantage d’itérations de produits et favorise les améliorations continues grâce à l’intégration dans le même projet de développeurs et d’autres professionnels opérationnels.
DevOps optimise les ressources, en faisant profiter toutes les parties prenantes des avantages financiers et techniques du Cloud : les développeurs évoluent directement dans de nouveaux environnements, disposent d’un plus large choix d’outils et s’intègrent dans des procédures de tests mieux contrôlées, tandis que les équipes IT conservent le contrôle de leurs systèmes et managent les charges de travail de façon plus fluide, en équilibrant les phases de déploiements en interne et dans le Cloud.

Dans les coulisses des jeux les plus puissants

La fluidité de l’expérience est sans conteste le critère numéro 1 aux yeux des gamers, et ce quel que soit le jeu. Pour rester compétitive, une infrastructure Cloud doit donc fournir le plus de puissance possible pour le jeu, en permanence. Et le plus souvent pour y parvenir, le choix se porte sur une architecture à base de serveurs nus, reconnue pour déployer une puissance maximale sans nuire à la qualité de jeu.
Prenons quelques exemples : Multiplay est l’un des plus grands hébergeurs de serveurs de jeux en ligne et, avec plus de sept millions de gamers qui se connectent à ses serveurs chaque mois pour jouer en ligne aux grands titres de sa collection, dont Minecraft et Battlefield 4, sa communauté est l’une des plus importantes en Europe. Pour Battlefield 4, Multiplay a réussi, grâce au Cloud, à monter en charge et mobiliser les ressources IT nécessaires pour supporter 25 000 utilisateurs supplémentaires en moins de 4 heures sans rien enlever à la qualité de jeu en ligne.
De même, pour le lancement de son jeu RECHARGE, créé avec le groupe Facebook Linkin Park, le studio de développement KUULUU avait besoin d’un service Cloud capable de lui conférer suffisamment de performances et d’évolutivité pour supporter les quelque 55 millions de followers du groupe Facebook susceptibles de jouer.
Sachant qu’une part importante des fans de Linkin Park est composée de joueurs et que le groupe est extrêmement populaire sur Facebook, KUULUU savait que produire et proposer RECHARGE sur Facebook en tant que jeu mid-core mobiliserait beaucoup de ressources. Il leur fallait donc des garanties d’obtenir la performance et le débit nécessaires, avec une flexibilité maximale, conformément aux attentes typiques de leur industrie face à leurs produits.

Des conditions équitables

Comme pour d’autres industries, les modèles de tarification de l’infrastructure Cloud conditionnent la réussite des éditeurs de jeux, qui ont besoin de tester leurs titres avant d’engager des investissements conséquents pour un déploiement à grande échelle. Face à la concurrence des jeux en ligne gratuits, il devient de plus en plus important de limiter les dépenses via un module de facturation à l’utilisation type « pay-as-you-go ». Les sociétés de jeu évitent ainsi les investissements en capital et disposent d’une marge de manœuvre suffisante pour absorber l’augmentation rapide de la demande, comme dans le cas du lancement du jeu RECHARGE avec Linkin Park.
Le Cloud est donc désormais le modèle d’hébergement par défaut des sociétés qui créent des jeux. Celles qui développent et hébergent déjà dans le Cloud s’en félicitent : elles produisent des jeux haut de gamme tambour battant, à un rythme calqué sur l’action du jeu. Celles qui hésitent encore à sauter le pas commencent à mesurer les avantages du modèle Cloud, à tous les niveaux, de l’environnement de développement jusqu’à l’expérience finale vécue par les gamers.
Au final, passer au Cloud permet aux développeurs de se consacrer à ce qu’ils savent faire de mieux : des jeux exceptionnels pour le plus grand nombre. Bonne Paris Games Week !