Comment l'explosion des données pourrait-elle aider à mieux vivre ? En quoi le Big Data est-il différent des autres technologies IT ? En rien, s’il s’agit de vendre plus de serveurs ou de logiciels; mais en tout, si nous exploitons ces ressources à notre disposition de façon plus intelligente.
Voici où nous en sommes. Il existe maintenant tellement de données issues des réseaux sociaux qu’afin de leur donner un sens, nous devons inculquer à nos ordinateurs de l’intelligence. Cette intelligence vient de notre propre connaissance, car nous seuls savons ce qui est important dans notre vie quotidienne et pour notre
travail. Avant l’avènement des Big Data, dans notre monde des SIG, nous devions nous asseoir devant une carte, l’analyser et en tirer des conclusions. Cette approche n'a plus de sens dès lors que les Big Data sont livrées avec des références de coordonnées. Tout ce que nous avons à faire dans ce monde des
Big Data est de décider ce qui est important, et de transmettre à nos ordinateurs ces informations. Mais comment leur transmettre cette intelligence ?
Remporter du succès dans le monde des Big Data géospatiales dépend d’un certain nombre de critères. Concentrons-nous sur deux d’entre eux. Le premier concerne les normes, et le second porte sur l'encodage de notre propre connaissance de ce qui est important. L'industrie du SIG a réalisé de grandes avancées dans le domaine des normes au cours des deux dernières décennies, et le langage GML (Geographic Markup Language) est un standard OGC essentiel dans le monde des Big Data géospatiales. À un niveau basique, il permet d’associer de l'intelligence à des objets. Nous pouvons utiliser cette intelligence pour examiner les Big Data et trouver, parmi celles-ci, les informations associées aux objets et que nous jugeons importantes. Avant tout, nous nous concentrons sur un extrait de la carte (par exemple un carré ou un cercle autour d'un point); ensuite, par exemple, si nous avons besoin d’examiner les objets qui pourraient être sujets à des inondations le long d'un cours d'eau entre deux points, nous pouvons extraire les objets fortement connectés (par leur position) au cours d'eau. Le résultat est visible sur la carte.
Quelle importance cela peut-il vraiment avoir ? Si nous avions extrait des données du monde des Big Data sur la carte, le résultat aurait inclus des données peu intéressantes pour nous. La transmission des données non pertinentes, alors que nous souhaitons gérer notre monde complexe en temps réel, n'est pas une démarche intelligente. Cela va même plus loin si nous devons modifier certaines de ces données. Seuls les changements effectivement appliqués devraient être transmis ; c'est cela, la vraie intelligence.
Il y a quelques années, le service des routes du Queensland, en Australie a installé des capteurs le long de leurs principaux axes routiers qui transmettent un certain nombre de paramètres toutes les 30 secondes. Cela inclut, entre autres, la position des véhicules. En soi, il ne s’agit pas de grandes quantités de données par rapport au monde des Big Data. Toutefois, le calcul de la position et la transmission des données se basent sur une
couverture satellitaire et sur la téléphonie mobile. Lorsque la
connexion est interrompue, les données sont stockées temporairement dans les puces des camions pour une transmission ultérieure. Lorsque le flux de données reprend, les alarmes se déclenchent en raison de la rupture dans la transmission. Ajouter de l'intelligence supplémentaire aux données recueillies par les capteurs est essentiel afin de pouvoir garantir que les prises de décisions se basent bien sur des données correctes.