Le système d'information, un acteur à engager dans la réduction des gaz à effet de serre
La démocratisation des objets connectés offrent de grandes perspectives dans l'amélioration du cadre de vie et de la réduction de la consommation d'énergie. Pour en tirer le plus grand profit, les systèmes d'informations doivent se mettre au diapason.
Le climat, l'affaire de tous
A l'occasion de la Conférence de Paris 2015 sur le climat (COP21), chacun s'interroge sur la réalité d'un nouvel élan politique dans la lutte mondiale engagée contre les émissions de gaz à effet de serre. Si « plus tard, sera trop tard » pour les décideurs gouvernementaux, il est également entendu que le climat reste l'affaire de tous.
Les citoyens ont déjà dépassé le stade de la prise de
conscience et pour 83 % des français, selon une récente étude IFOP[1], la
lutte contre le dérèglement climatique est, et doit rester, une priorité. Cette
forte sensibilité pour la qualité de l'environnement se retrouve en particulier
chez les 18-24 ans, convaincus que cela passe par un changement profond des
habitudes de consommation.
Retrouver la maîtrise de ses consommations
Principalement liée à l'activité humaine, les émissions de gaz à effet de serre sont notamment produites par la combustion d'énergies fossiles et de la biomasse, l'activité agricole et la combustion des produits chimiques, ainsi que les systèmes de refroidissement et de réfrigération.
A ce titre, l'ensemble des secteurs est
concerné : agricole, industriel et tertiaire, tous producteurs à leur
niveau de multiples de gaz à effet de serre (GES), dont le manque de maîtrise
n'est plus désormais ni une excuse ni une fatalité. Et c'est bien parce que
l'activité humaine est en cause que l'on dispose aujourd'hui des moyens
technologiques pour la mesurer, la cadrer et la réorienter.
Des capteurs aux multiples effets
Les technologies mobiles représentent un espoir concret d'amélioration du cadre de vie, par l'effet conjugué de la gouvernance publique et de l'initiative privée. Avec une offre pléthorique de solutions de capteurs indoor et outdoor, notre capacité à recueillir toutes les données utiles de consommation de l'énergie est à portée de main. A titre d'exemple, une mesure granulaire de la consommation d'électricité des ménages et des entreprises permettrait de mieux gérer et adapter la production d'énergie, et d'éviter une sur-production.
Un autre exemple ? Les embouteillages ! Rien
qu'aux États-Unis, ils représentent la consommation de deux milliards de
gallons de carburant et 186 millions de tonnes de gaz produits[2]. Avec le
développement des véhicules connectés, il sera demain possible de diriger les
usagers vers des voies secondaires et fluidifier le trafic. Tandis que dans
l'aéronautique, de nouvelles mesures de comportement des avions optimisant les
trajets et le fuselage permettraient de diminuer la consommation de carburant
pour un gain considérable sur leurs émissions de gaz.
Gérer les flux de données
Ces technologies de capteurs, qu'elles soient passives ou actives, relèvent toutes du paradigme de la mobilité, dont les entreprises ne peuvent plus ignorer l'impact sur leur transformation numérique. Et l'objet communicant étend en effet la conception d'un système d'information, désormais capable de s'ouvrir à son écosystème.
L'entreprise sait mieux communiquer avec ses partenaires et ses fournisseurs, ses clients et ses prospects, comme avec la recherche, au travers de son système d'information. Il s'avère maintenant que ce dernier se révèle un atout majeur pour une transition vers le bas-carbone. A condition de disposer d'une bonne gouvernance de ses flux de données.
Cela suppose ainsi l'intégration systématique d'API
pour orchestrer leur communication. En effet, collecter les données des
capteurs est une chose. Pouvoir les analyser et diriger correctement le fruit
de ces analyses en est une autre. C'est justement le rôle des API, capables
d'assurer le déploiement aussi bien vers les tableaux de bord que pour
l'exécution de tâches automatisées.
[1] Étude IFOP pour SOLUTIONS COP21
[2] Article : The Internet of Things: Our Greatest Shot at Battling Climate Change