L’évolution du poste de travail, une histoire sans fin ?...

La migration des postes de travail de Windows XP vers Windows 7 vient à peine de se terminer qu’il ne va pas falloir s’endormir… car Windows 7 s’arrête en 2020, dans moins de 5 ans !

2020 peut paraitre loin, mais dans les grandes entreprises qui comportent des milliers de postes de travail et un volumineux parc d’applications, il faut compter 2 à 3 ans pour bâtir un nouveau socle avec des applications compatibles, et presque autant pour le déployer...

C’est la course à la dernière version des éditeurs ! Ils fournissent de nouvelles fonctionnalités, pratiques, et souvent pertinentes, mais le monde des entreprises n’évolue pas au même rythme que le grand public ! Ils n‘ont pas les mêmes besoins, ni les mêmes contraintes. Cependant, ils sont constitués des mêmes utilisateurs dans un contexte personnel et professionnel où chacun utilise ses propres outils, qui ne communiquent pas entre eux.

Depuis quelques années ces deux mondes ne sont plus aussi cloisonnés : les fameuses générations X, Y sont passées par là…, et surtout le consumérisme, cette frénésie de vouloir toujours être au top de la technologie et des capacités fonctionnelles les plus récentes. L’utilisateur ne vit plus sa journée de travail comme auparavant : constamment sollicité, il souhaiterait concilier vie personnelle et  vie professionnelle, en organisant à son rythme et selon ses propres contraintes.

Ces modifications mettent une pression forte sur les entreprises. Elles doivent tenir compte de ce changement de comportement de leurs utilisateurs, qui sont aussi leurs clients.

L’évolution doit s’opérer autour de la demande. Il n’est plus possible de fournir un seul et même support pour l’ensemble des utilisateurs, le concept du « one size fits all », ne s’applique plus vraiment à l’informatique.

Il sera pertinent d’offrir des services spécifiques qui constitueront l’assemblage de l’environnement de travail adapté à l’utilisateur. L’entreprise continuera à délivrer des réponses pré-calibrées pour des besoins métiers et fonctionnels évoluant peu, mais proposera des briques de services assemblables pour d’autres segments. C’est l’utilisateur qui construira alors son environnement de travail, en fonction de ses besoins et de ses usages. Le responsabiliser davantage sur le choix des solutions mises à sa disposition (équipement qu’il maitrise, ou obtention automatisée d’un logiciel via une plateforme interne) permet de libérer la charge de support et d’accompagnement. Il se peut qu’il utilise alors plusieurs équipements pour réaliser ses activités en fonction du lieu, de l’écosystème avec lequel il interagit ou de l’horaire qui lui convient.

En termes d’équipements, le PC tel que nous le connaissons ne va pas obligatoirement disparaître au profit de terminaux plus mobiles et agiles. En effet, il possède toujours une utilité dans certains métiers où la mobilité et le tactile, n’ont aucun intérêt. Il occupe une place de choix pour les métiers postés, les salles de formations, les traders.... Rédiger un rapport sur une tablette, préparer une présentation sur un smartphone ne sont probablement pas des plus pratiques, mais utiliser au moment opportun le bon équipement est une force de productivité accrue.

Si nous offrons plus de composants, la gestion du cycle de vie de notre environnement de travail sera-t-elle plus complexe à gérer ?

Tout dépend de la prise en compte de ces transformations. Il est évident qu’aujourd’hui nous devons intégrer la constante évolution du logiciel. L’ensemble des grands éditeurs, Google, Apple et Microsoft avec Windows10, proposent un mode régulier de mise à jour pour bénéficier du support. Donc, il n’est pas pertinent de se battre contre, voire de l’ignorer, mais plutôt de s’y adapter et d’en profiter pour offrir plus de services à ses utilisateurs avec une image de l’IT plus moderne et plus efficace.

Offrir par exemple, un découpage des équipements ainsi qu’une offre de services variée et adaptée à des populations spécifiques, évite le mur du saut technologique qui génère des problèmes de charges, de coûts, de délai et de changement important pour les utilisateurs. Il faut identifier les zones d’adhérences fortes entre les différents composants du poste de travail afin de les séparer et les rendre indépendantes les unes des autres. Elles pourront ainsi  évoluer à leurs propres rythmes.

Séparer les réponses des besoins sur des volumes plus faibles, et créer des cycles de vie différents, permet de lisser les charges plus facilement sur les différentes activités et d’offrir une réactivité plus forte en phase avec les besoins des métiers.

Le but final n’est pas de vivre une histoire sans fin qui se répète, mais de vivre une histoire axée sur la construction régulière de solutions qui offrent les meilleurs services aux utilisateurs.