Virtualiser ses postes de travail : remettre l’utilisateur au centre de la réflexion

Les utilisateurs doit pouvoir recourir au quotidien à un poste de travail préservant leur capacité de production. D'où l'importance de les associer aux chantiers de virtualisation des terminaux.

Centralisation, flexibilité, évolutivité, sécurité... les bénéfices de la virtualisation des postes de travail sont nombreux et réels pour l’entreprise, lui assurant notamment une administration facilitée de son infrastructure client et une diminution des coûts d’exploitation et de maintenance. Il est toutefois également important de ne pas perdre de vue que l’ensemble des forces vives de l’entreprise, les utilisateurs, doit pouvoir utiliser au quotidien un poste de travail préservant leur capacité de production. Le choix du terminal n’est donc pas aussi trivial qu’il y paraît, et il est indispensable de remettre l’utilisateur au cœur de la décision.

1. Comprendre les besoins et les usages des utilisateurs

La plupart des projets de virtualisation des postes de travail réussis ont vu les entreprises qui les ont mis en place inviter un panel représentatif des utilisateurs à participer au projet, et ce dès la phase de sélection et de test. Au-delà d’accompagner le changement de façon plus positive, cette initiative oblige notamment l’entreprise à prendre conscience des outils périphériques à mettre en place autour du poste de travail et leur rôle dans le quotidien des utilisateurs.

La compréhension de l’environnement nécessaire aux différents profils est essentielle, et une bonne gestion de ces périphériques est un facteur clé de réussite. Que ce soit des imprimantes, lecteurs de cartes, douchettes, périphériques métiers, ou tout autre appareil se connectant via un port USB série ou parallèle, le principe premier est : le terminal déployé doit servir au mieux la productivité de l’entreprise. Il ne faut en effet pas oublier que, sans un accès facile, les utilisateurs ne seront pas très enclins à adopter leur nouvel environnement.

2. Sécuriser l’environnement

Plus la valeur des données des entreprises augmente, plus les efforts fournis pour en protéger l’accès sont importants. Dans un environnement virtuel, c’est d’autant plus nécessaire qu’au credo anytime, anywhere pourrait rapidement venir s’ajouter anyone si l’on n’y prend pas garde.

Trop faciles à pirater, aisément oubliés, les traditionnels duos "identifiant / mot de passe" tendent à disparaître. A leur place, l’entreprise devra veiller à choisir des terminaux autorisant l’utilisation de solutions d’authentification forte, parfois double, voire triple : cartes à puce, tokens matériels ou logiciels, biométrie, etc. Loin de compliquer la vie de l’utilisateur, cette sécurité renforcée pourra améliorer son expérience si elle est couplée au Single Sign‑On (SSO ou authentification unique) : il n’aura en effet à s’authentifier qu’une seule fois pour toute la durée d’une session, peu importe le nombre d’applications auxquelles il accède, ou au nombre de postes de travail auxquels il se connecte.

Les méthodes plus traditionnelles fonctionneront également, bien sûr, et des logiciels d’espace de travail partagé permettront à plusieurs utilisateurs d’utiliser le même terminal, tout en retrouvant chacun leur espace de travail personnel une fois connecté à la ferme applicative.

3. Le moins est l’ennemi du bien

Personne n’aime perdre son temps. Face à son poste de travail, l’utilisateur s’énervera d’autant plus que sa session ou son application tarde à s’ouvrir, que les délais de réponse dans le traitement de ses données sont longs. Dans un environnement classique, ces temps de latence dépendent principalement de la puissance des ordinateurs. Dans une infrastructure de bureau virtuel, de nombreuses autres ressources matérielles et logicielles doivent être évaluées et surveillées, pour s’adapter aux usages, au nombre d’utilisateurs, et à leurs possibles évolutions : serveurs, baie de stockage, bande passante, processeurs, mémoire vive, etc. 

Sacrifier la bonne définition du terminal nécessaire à la performance souhaitée sur l’autel du budget d‘acquisition est sans doute l’erreur la plus courante ; et, potentiellement, remet en question l’équation vertueuse de ce type de type de déploiements. Les points suivants devront donc être étudiés avec attention : combien de temps les postes de travail sont-ils garantis ? Pourrai-je les administrer de façon centralisée, intuitive et rapide (gains de temps, de coûts, de support) ? Seront-ils capables d’évoluer au rythme de mes besoins ? S’intègreront-ils bien dans la vision qu’a l’entreprise de son futur et du rôle qu’ils y joueront ?

4. Ne pas faire l’impasse sur le multimédia

Le multimédia et, plus généralement, toutes les applications qui nécessitent une importante force de calcul (CAD/CAM, imagerie médicale par exemple) ont longtemps été le talon d’Achille de la virtualisation des postes de travail. Vidéos saccadées, son et image asynchrones, problèmes d’affichage étaient monnaie courante. Pourtant, aujourd’hui, même les usages les plus basiques en entreprise intègre du multimédia : lecture de présentations commerciales vidéo, téléphonie VoIP, web conférences, etc.

Les solutions matérielles et logicielles ont beaucoup évolué. Par exemple, la mise en cache côté client, c’est à dire le stockage des données sur une base temporaire pour une lecture en local, permet de contourner les faiblesses d’une connexion internet dans la lecture de vidéos ; le décodage variable et dynamique permet de s’adapter à la bande passante disponible ; le partage GPU (carte graphique) permet d’allouer plus ou moins de puissance à l’utilisateur selon ses besoins. Ici encore, le choix du terminal revêt donc une importance particulière.

5. Administrer facilement et à distance

Il est fascinant de constater qu’aujourd’hui, beaucoup de postes de travail sont déployés dans un environnement VDI sans aucune réflexion liée à leur administration. Or, au-delà des économies liées à la centralisation des applications et des données, et à la consommation électrique ou la durée de vie du matériel selon les terminaux choisis, un projet de virtualisation des postes de travail apporte ou devrait apporter la possibilité aux administrateurs informatiques d’une entreprise de pouvoir, à distance, déployer, installer et fournir le support qu’est en droit d’attendre l’utilisateur.

Un parc informatique devrait pouvoir être déployé à distance, sans intervention autre que la connexion à l’électricité, au réseau et aux périphériques I/O ; la console d’administration centrale faisant le reste. Ainsi, l’évolution logicielle peut être gérée à moindre coût et dans un temps considérablement réduit, améliorant considérablement l’expérience utilisateur qui dispose d’un outil de travail toujours à jour. De la même façon, la définition et la distribution des profils sont simplifiés, et les économies liées à la possibilité de gérer l’état du terminal à distance sont réelles et mesurables.