Simplifier le déploiement applicatif, clé du BYOD

Aujourd'hui, plus de 150 millions de terminaux personnels sont utilisés en entreprise, brouillant ainsi les frontières entre sphère personnelle et professionnelle. Dans un contexte où la majorité des salariés utilisent leurs appareils personnels au travail, comment peut-on gérer les risques associés ?

Loin d’être un simple phénomène de mode, le BYOD (Bring Your Own Device) s’impose de plus en plus comme la meilleure pratique du mobile en entreprise. Il répond en effet à la fois aux aspirations des collaborateurs, qui souhaitent disposer d’outils modernes, commodes et adaptés aux nouveaux usages professionnels sans avoir à jongler entre plusieurs appareils, et aux préoccupations des entreprises, toujours à la recherche de solutions pour accroître la mobilité, la flexibilité et la productivité de leurs équipes. Toutefois, les premiers retours d’expérience ont mis en lumière un certain nombre d’obstacles opérationnels qui empêchent les entreprises de tirer pleinement parti du BYOD, au premier rang desquels le déploiement applicatif.

La délicate équation que doit résoudre le BYOD est de parvenir à concilier la qualité d’une expérience utilisateur grand public avec les contraintes de sécurité et de coût spécifiques à l’entreprise, et cela sur le propre appareil du collaborateur. En effet, le BYOD ne consiste pas à autoriser l’utilisation personnelle d’un appareil fourni et contrôlé par l’entreprise mais, tout au contraire, à implémenter les applications nécessaires au travail du collaborateur sur son smartphone personnel, quel qu’en soit le modèle.

Pour mettre en œuvre une véritable politique de BYOD, il faut donc être capable de déployer, de sécuriser et de maintenir des applications sur un parc d’appareils forcément hétérogène et dans le respect de la vie privée de chacun. Or, jusque récemment, il n’existait guère de moyens d’y parvenir de façon simple et efficace. Le déploiement d’une application pouvait prendre jusqu’à plusieurs semaines – un délai souvent rédhibitoire – tandis que n’étaient pris en charge que certains fabricants de téléphones (Apple, Samsung, Sony et LG principalement). Enfin, l’utilisateur devait concéder aux administrateurs l’accès complet aux données de l’appareil (Mobile Device Management, MDM) et non aux données de chaque application (Mobile Application Management, MAM).

De Google à Apple, les géants du web prennent très au sérieux le monde des entreprises et du BYOD. Ils ont saisi que les besoins changent, ils mettent désormais à jour leurs solutions tout en faisant évoluer leurs offres entreprises.

Contrairement à Apple qui commence à alléger les restrictions imposées par le MDM, Google développe depuis trois ans environ une solution baptisée Android for Work dont une partie est spécialement conçue pour faciliter l’adoption du BYOD. Culminant avec Android Nougat, Android for Work permet désormais de cloisonner sur le même appareil les environnements professionnels et personnels. Le contrôle est ainsi partagé entre l’employeur, qui, par sécurité, conserve à tout moment la main sur la partie pro, et l’utilisateur, qui, pour sa confidentialité, reste maître de ses données perso. Android for Work offre en particulier la possibilité de désactiver temporairement la partie professionnelle, ce qui constitue un très puissant levier d’adoption pour les collaborateurs qui sont désormais maîtres de l’équilibre entre leur vie pro et perso.

Grâce à Android for Work, il devient dès lors possible de mettre en place dans l’incontournable univers Android de véritables outils de déploiement d’applications compatibles avec tous les téléphones du marché. Ceux-ci offrent, par exemple, la possibilité de créer de véritables app stores privés pour gérer les applications, les accès et les autorisations en lien avec l’annuaire d’entreprise et de supprimer uniquement les données professionnelles du téléphone en cas de besoin.

Ces évolutions, aussi bien chez Google qu’Apple, permettent de rassurer les utilisateurs soucieux du respect de leur vie privée puisqu’avec ces évolutions, l’entreprise garde uniquement la main sur les données professionnelles.

Ces nouvelles fonctionnalités qui simplifient drastiquement l’étape finale et capitale du déploiement permettent enfin d’étendre le BYOD à l’ensemble des collaborateurs. Et d’en récolter tous les fruits.