Le Chief Digital Officer est mort, vive le Chief Transformation Officer !

Chaque mois, notre partenaire Robert Half met en avant un profil qui a le vent en poupe sur le marché de l’emploi informatique / web / digital. Le cabinet de recrutement détaille son rôle, sa formation, son salaire et sa pertinence aujourd’hui.

Le « Digital » est un concept à lui tout seul, une terminologie fourre-tout qui pour bien des acteurs, issus de cet écosystème ou non, est bien abstrait. Si une majorité s’accorde à dire que le Digital est un vecteur et non une finalité en soi, qu’il s’agit d’un moyen de diversifier ses sources de revenus ou tout simplement de faire vivre l’ADN de sa marque sur un pan virtuel devenu incontournable, tout n’est pas encore si limpide...

Une chose est certaine : le Digital a un impact global sur l’ensemble des fonctions d’une organisation, et a vocation à se diffuser peu à peu partout en interne. 

Dans les Directions Marketing ? Forcément avec une composante digitale à part entière. Dans la Direction Technique ? De plus en plus en collaboration avec le marketing, le projet, l’expérience utilisateur, pour concevoir des fonctionnalités au plus proche des attentes de l’utilisateur final.

Et le CDO, le Chief Digital Officer, dans tout ça ? Eh bien, il va disparaitre ! Tout simplement. C’est une fonction à obsolescence programmée, et ironiquement, même s’il fait bien son job, il va mourir. De même qu’il n’existe plus aujourd’hui dans les organisations un « patron de l’électricité » alors même qu’il s’agissait d’un poste important il y a 100 ans, il n’existera plus de « patron du Digital » dans les organisations de demain. L’électricité est partout, et le Digital le sera également demain.

Néanmoins, amis CDO, ne baissez pas les bras, car l’avenir est loin d’être obscur. En effet, le principal enjeu pour les organisations – je le martèle à qui veut bien l’entendre – n’est pas de réussir cette transformation digitale, mais bel est bien d’anticiper les suivantes, d’opérer une mutation structurelle profonde pour permettre à la société de basculer dans un mode organisationnel suffisamment « agile », et ainsi de réagir efficacement lors des prochaines transformations révolutionnaires en termes d’usage : l’IoT, l’impression 3D, etc.

Car il est là l’enjeu majeur : arriver à transformer une organisation lourde et matricielle (à l’image d’un paquebot qui manœuvre avec difficulté), en une organisation habile, polymorphe et adaptable (comme un voilier qui vire de bord avec facilité). Une sorte de darwinisme industriel impitoyable, totalement adapté au monde d’aujourd’hui : en mouvement permanent, et à la merci de l’évolution perpétuelle des usages et des technologies.

Alors le CDO est mort, mais vive le « Chief Transformation Officer » ! En tant que clé de voûte d’accompagnement des organisations pour qu’elles anticipent, vivent et réussissent au mieux les transformations, pas seulement - celle liée au Digital-, mais toutes celles qui vont suivre : les contraignant à s’adapter toujours plus et mieux, et à se donner les moyens de générer de la croissance. Quoi qu’il arrive.