IA, IoT : la nécessité de développer des applications de nouvelle génération

Aujourd’hui, une application peut être à l’origine d’un marché, et certaines applications, grâce à leur succès, vont jusqu’à révolutionner des technologies et des modèles économiques.

Aujourd’hui, une application peut être à l’origine d’un marché, et certaines applications, grâce à leur succès, vont jusqu’à révolutionner des technologies et des modèles économiques. Salesforce.com en est un exemple : Salesforce a totalement bouleversé un marché et un modèle économique bien établis et maîtrisés en modifiant la technologie sous-jacente (par une architecture multitenant) et en apportant de la simplicité, tout en faisant basculer l’ensemble du marché des licences de logiciels d’entreprise vers un modèle d’abonnement. Ce véritable séisme a pris au dépourvu les principaux leaders du marché que sont par exemple Oracle, SAP ou Microsoft.


Un environnement complexe

Du point de vue technologique, les applications de nouvelle génération présentent des exigences complexes. Différentes évolutions technologiques ont profondément modifié la manière de concevoir des applications. L’explosion des volumes de données et la diversification de leurs sources en sont un aspect, la tendance au traitement en temps réel en est un autre. En parallèle, les infrastructures informatiques connaissent une transformation complète : l’essor des machines virtuelles, des conteneurs, des clusters de serveurs évolutifs et du cloud complique la gestion et le transfert des données afin de les rendre rapidement accessibles aux applications. Les bases de données et systèmes de fichiers classiques ne sont plus à la hauteur.

De surcroît, de nouveaux modèles de développement d’application, tels que le développement agile et les microservices, suscitent de nouveaux modes d’accès et de traitement des données par les applications. Les promesses de l’apprentissage automatique (machine learning) et de l’intelligence artificielle accélèrent l’adoption de nouveaux moteurs de traitement et frameworks logiciels. Par conséquent, les applications intelligentes de nouvelle génération instaurent non seulement de nouveaux modèles économiques, mais elles tirent profit du modèle d’infrastructure informatique moderne.

Par ailleurs, on constate un réel engouement pour exploiter les données produites par l’Internetdes objets (IoT). De plus en plus d’équipements et objets sont connectés à Internet et génèrent des données, et nous assistons à une nette augmentation des traitements informatiques, non pas dans les data centers ou dans le cloud mais à la périphérie du réseau, à proximité des capteurs qui influent sur les processus en temps réel.

Les applications de l’IoT ont provoqué de réels bouleversements. Les applications connectées dans l’automobile, notamment les véhicules autonomes, chamboulent de nombreux secteurs, allant du transport à la logistique. Les processus de fabrication industrielle, épaulés par des capteurs intelligents et par l’IoT gagnent en efficacité opérationnelle. Les compagnies pétrolières et gazières font appel à ce type de capteurs sur leurs plateformes de forage pour la production, en exploitant des données d’analyse sédimentaires. Enfin, les secteurs de la santé ou de l’industrie lourde rencontrent aujourd’hui une évolution vers un modèle de paiement à la consommation.

En matière de plateforme de données, les entreprises ont aujourd’hui besoin d’un moyen transparent et fluide pour transférer les données, et les traiter du cloud vers la périphérie du réseau et inversement. Une plateforme offrant ces capacités a le potentiel de prendre en charge des modèles économiques qui nécessitaient jusque-là des investissements élevés, et ce pour un coût d’entrée moindre.

En bref, les applications de nouvelle génération doivent pouvoir consommer et digérer des données provenant d’un grand nombre de sources diverses – applications traditionnelles, solutions cloud, datamarts sectoriels, capteurs – pour ensuite les exploiter en temps réel. Cet impératif représente un défi de taille pour les plateformes classiques – bases de données, lacs de données, entrepôts de données – dont la lourdeur et la rigidité ne leur permettent pas de traiter des masses de données avec l’agilité requise. Il y avait donc un réel besoin pour une nouvelle plateforme capable de gérer le volume, l’évolutivité et la résilience nécessaires mais sans reproduire les erreurs du passé : cette nouvelle plateforme devait être conçue avec pour objectifs la continuité d’activité, le basculement automatique en cas de panne, intégrer la reprise après sinistre et la reprise au point de contrôle (toujours dans l’éventualité d’une panne).

Les transferts de données entre plusieurs environnements, brique ultime mais essentielle

A mesure que l’informatique distribuée devient la norme, la circulation des données entre différents data centers prend davantage d’importance que l’architecture applicative globale. Une seule application pourra ainsi s’étendre sur plusieurs data centers hétérogènes, incluant cloud privé et cloud public (éventuellement gérés par des prestataires de services différents). Le tableau se complique encore lorsqu’une application implique également le transfert de données entre l’Internet des objets et le data center. Aujourd’hui, une seule et même application logique pourrait transférer des données entre des milliers voire des millions de systèmes physiques.

Les volumes à transférer constituent souvent un goulet d’étranglement pour l’application, tant sur le plan des performances d’exécution que de la conception et la mise en œuvre de l’architecture applicative. Or il est essentiel que ce transfert soit rapide, sécurisé, transparent et sans aucune perte de données.

Malgré la complexité des mouvements de données, la simplicité pour concevoir et mettre en œuvre une application est primordiale car elle implique un temps de valorisation plus rapide pour les entreprises clients. Le transfert doit désormais être omnidirectionnel, pouvoir exploiter différentes connexions et vitesses réseau, mais aussi être simple du point de vue du développeur.