La face cachée du support des bases de données : une triple stratégie pour en finir avec les coûts exorbitants

La majorité des entreprises utilise souvent, à leur insu, un plus grand nombre de bases de données et de versions qu’elles ne l’imaginent. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à faire face à des risques majeurs en raison de bases de données qui ne font pas l’objet de l’attention requise.

Une enquête récente menée auprès des entreprises, relative aux bases de données Oracle, révèle que la plupart sont équipées de multiples bases de données : plus de 75% des entreprises interrogées reconnaissent exploiter plus de 10 bases de données ; 33% plus d’une centaine, et 8% plus de 1 000 (Source : étude Rimini Street : The Hidden Truths of Oracle Database Support, 2017).

Or, l’environnement des bases de données est complexe et plus elles sont nombreuses, plus il est difficile d’en assurer le suivi et de maintenir un paysage clair. Aujourd’hui, près de la moitié des entreprises interrogées ne savent même pas ce qui se trouve dans l’environnement de leurs bases de données.

La multiplication des bases de données non supportées

74% des entreprises interrogées possèdent des bases de données qui ne bénéficient plus d’un support complet d’Oracle, car elles fonctionnent encore avec une version 11.1 ou antérieure. Pire, 48% ne savent pas, ou que très approximativement, ce qui est supporté dans l’environnement de leurs bases de données (Source : étude Rimini Street). Cela signifie que de nombreuses entreprises payent probablement des frais pour une maintenance complète de leurs bases en mode Sustaining Support, donc sans aucun support. Selon la politique de support d’Oracle, qui couvre la totalité du cycle de vie, elles ne bénéficient d’aucune mise à jour, actualisation, alerte de sécurité, ou autres correctifs critiques. Pour assurer le support, Oracle facture chaque année 22 % du coût de la licence, même si les services de support s’amenuisent dans le temps.

Une confusion qui crée des risques de non-conformité

En exerçant simplement leur métier, les clients des bases de données peuvent se retrouver en porte-à-faux par rapport aux conditions de licence applicables. Et compte tenu du nombre croissant d’audits fournisseurs, ils seront pris en défaut.

Selon Palisade Compliance, fournisseur indépendant de licences logicielles Oracle, de licences pour le cloud et de services de conseil en compliance, les clients d’Oracle doivent s’attendre à être audités tous les trois ans, et cette fréquence ira en s’accélérant avec l’expansion de cette pratique aux licences relatives au cloud et à java.

Résultat, le fournisseur est à même de percevoir des ajustements massifs sur ses redevances, en s’appuyant sur des conditions contractuelles complexes et déroutantes, et en imposant des mises à jour qui forceront les clients à payer pendant de nombreuses années.

Pourtant, il existe des stratégies éprouvées pour réduire le coût total de possession, tout en améliorant l’environnement des bases de données.

Trois moyens pour réduire le coût total de possession et reprendre la main

1. Les bases de données alternatives 

Environ 300 bases de données destinées aux entreprises sont aujourd’hui disponibles sur le marché, dont beaucoup sont en open-source, offrant un excellent niveau de fonctionnalité et de fiabilité, et un coût total de possession réduit. Ces bases de données, comme PostgresSQL, MongoDB et Cassandra… sont capables de prendre en charge la plupart des tâches de l’entreprise.

Dans son rapport "The State of Open-Source RDBMSs", le cabinet d’études Gartner conseille très précisément aux entreprises d’envisager des options alternatives pour leurs nouveaux projets.

Pourquoi l'utilisation d'une base de données open-source est-elle particulièrement intéressante pour les nouveaux projets ? L'une des principales raisons en est que les bases de données open-source ne sont par définition pas entravées par des règles de licence obscure, et les entreprises peuvent les mettre en œuvre avec des frais de licence et de support moins élevés - ou les retirer - avec peu de conséquences financières. Cela accélère la prise de décision, favorise le développement d'applications et favorise un environnement agile.

2. Les services indépendants

Choisir un fournisseur indépendant de services de support est une stratégie éprouvée qui permet de réduire des charges plus élevées. Une stratégie que recommandent des cabinets d’études et d’analyse, lorsque les clients disposent d’environnements relativement stables.

En quoi un support indépendant constitue-t-il une bonne tactique ? Tout d’abord, les entreprises peuvent immédiatement réaliser 50% d’économies sur leurs frais de support annuels, économies qui peuvent être réaffectées à d’autres investissements informatiques.  Mais d’autres économies sont possibles, en évitant les mises à jour forcées coûteuses. Egalement, certains fournisseurs indépendants offrent également des services à valeur ajoutée : réglage des performances, interopérabilité, services de sécurité, sans frais supplémentaire. Les équipes informatiques y gagnent aussi : certains services de support indépendants prennent en charge les éléments répétitifs du support des bases de données, permettant aux spécialistes internes de se concentrer sur de nouvelles initiatives.

3. L’approche hybride

De ce que l’on constate, c’est la manière la plus souple et la plus rentable pour optimiser sa stratégie en matière de base de données. Elle consiste à utiliser l’outil le mieux adapté à la tâche recherchée. Ainsi, il est recommandé de conserver les bases de données existantes et de faire appel à des fournisseurs indépendants pour faire des économies et bénéficier d’un support intégral, puis d’utiliser des bases de données alternatives, voire dans le cloud, pour les nouveaux projets.

Tout bien considéré, quand l’entreprise pense à l’environnement de ses bases de données, sait-elle combien elle en utilise vraiment ? Et combien bénéficient d’un support complet ? On pourrait être très surpris par la réalité de la situation. La bonne nouvelle est qu’elle vous dispose d’options viables pour assurer le support de ses bases de données actuelles – et d’options tout aussi intéressantes pour en lancer de nouvelles.