Benoît de la Tour (Infor) Après une année 2009 difficile, la reprise est dans le viseur

Quel est l'impact de la crise sur les projets ERP menés par les entreprises ?

Sur l'année calendaire écoulée, l'impact de la crise sur les projets ERP a été très important. On a ainsi vu baisser de façon très significative le nombre de nouveaux projets liés aux ERP. Ceux qui ont été menés à bien sont ceux qui sont connexes aux ERP et qui ont permis d'améliorer une partie des processus de l'entreprise et qui ont justifié d'un retour sur investissement identifiable.

On a ainsi pu voir une forte demande pour des projets applicatifs en gestion de la performance et des actifs stratégiques, en BI ou analyse mais aussi en gestion de la chaîne logistique. En un mot, de tous les projets permettant à l'entreprise de gagner en compétitivité. Ces projets sont d'autant plus faciles à vendre par les directions métiers aux directions générales que le retour sur investissement est identifiable et possible à moins d'1 an.

"On espère une sortie de crise pour la seconde partie de l'année"

Comment s'annonce 2010 en termes de demande en projets ERP ?

Sur la première partie de l'année calendaire 2010, nous connaissons une situation assez similaire à 2009 dans le domaine des ERP. Avec ce constat que ce sont les solutions connexes qui intéressent actuellement les entreprises.

On espère cependant une sortie de crise pour la seconde moitié de l'année avec des premiers signes de reprise positive dans certains secteurs qui se sont effondrés comme le manufacturier. Les premiers signes de reprise sont visibles car ces entreprises commencent à voir leurs carnets de commandes se remplir ce qui est bon signe. De même, des projets mis en veille sont réactivés.

En ce qui nous concerne, nous allons clôturer notre année fiscale 2010 au 31 mai de cette année. Sur le troisième trimestre 2010 regroupant les mois de décembre, janvier et février, nos revenus tirés de la vente de licences ont pour la première fois depuis les 4 derniers trimestres été supérieurs d'une année sur l'autre.

Nous anticipons donc un renversement de tendance pour la seconde moitié de cette année mais le chemin sera long pour retrouver les niveaux d'activité d'avant la crise.