Les éditeurs historiques à l'assaut de la forteresse SaaS Microsoft BPOS : l'arme anti Google Apps ?

Resté jusqu'à présent sur la réserve - voire la défensive - en matière d'applications à la demande, le géant de Redmond a fait un pas décisif avec l'annonce en 2008 de sa stratégie SaaS + Services. Coincé entre un désir (réel) d'innovation mais également la pression (toute aussi réelle) de son millier de partenaires intégrateurs, Microsoft a donc pris le temps nécessaire, conscient plus que jamais de marcher sur des œufs, pour peaufiner sa stratégie en ligne.

Lancée en novembre dernier aux Etats-Unis et en France au début du mois de mars 2009, Business Productivity Online Suite (BPOS) se positionne comme l'exacte réplique en ligne de plusieurs applicatifs serveurs extrêmement bien rôdés au premier rang desquels SharePoint, Exchange, Office Live Communicator et Office Live Meeting.

"Les DSI sont aussi soumises à des impératifs de réduction des coûts et ont du personnel pour évaluer les offres SaaS" (Nicolas Peix Lavalle - Responsable division PME chez Microsoft)

Proposées dans un package global de 13 euros par mois et par utilisateur, ces offres ont pour objectif de couvrir aussi bien les besoins des TPE/PME que des grands comptes même si ces derniers s'y intéressent au final de plus près.

"Il se trouve que pour des raisons conjoncturelles et de crise, les grands comptes ont été les premières à s'y intéresser. Il faut dire que les DSI sont aussi soumises à des impératifs de réduction des coûts et ont du personnel pour évaluer ce type d'offres", indique Nicolas Peix Lavalle, responsable de l'offre hébergement Business Productivity Online Services PME chez Microsoft.

Afin de ne pas cannibaliser ses offres internalisées et risquer de s'attirer les foudres de ses partenaires-intégrateurs, Microsoft s'est lancé dans une vaste campagne de recrutement d'hébergeurs dédiés ou spécialisés pour dépasser la barre des 200 revendeurs spécialisés. Mais sauront-ils se montrer aussi conciliants si les clients ou futurs clients de BPOS se décident de les évincer en passant directement par les services et infrastructures externalisées de Microsoft ?