Mathieu Tarnus (Goto Software) "Mieux vaut éviter Flash dans ses campagnes d'e-mailing"

PME et grands comptes n'ont pas les mêmes armes pour réussir leurs campagnes e-mailing. Une vigilance particulière au risque de blacklistage demeure essentielle.

Les problématiques de gestion des campagnes e-mailing en PME et grand comptes sont-elles identiques ?

Au sein d'un grand compte, où les services métiers sont très structurés, on constate une attention particulière portée au nettoyage des bases de données de contacts clients et des adresses e-mails. La présence de responsable e-mailing leur permet de résoudre, grâce à un important travail de terrain, les problèmes liés à la pratique assez répandue de blacklistage des opérateurs télécoms.

Ce n'est pas le cas pour les PME qui n'ont à la fois ni le type de ressources disponibles, ni le temps nécessaire pour répondre à ces besoins. Ce qu'elles se contentent de faire  la plupart du temps c'est d'acquérir une base de données d'adresses mails clé en mains sur cédérom qui semble à première vue d'un bon rapport qualité prix. Or, cette solution est loin idéale car elles se rendent compte que près du quart des adresses sont en réalité inexploitables pour cause de NPAI (N'habite Pas à l'Adresse Indiquée).

Certaines problématiques sont toutefois communes, liées à la conception du courriel marketing en lui-même. Pour limiter les risques de blacklistage, mieux vaut éviter d'utiliser le format Flash, pas lisible sur client Outlook Express par exemple. Le mieux étant d'opter pour du HTML simple pour élaborer ses mails car c'est un langage qui se montre très efficace bien qu'un peu dépassé.

Quelles sont les caractéristiques d'une bonne solution d'e-mailing ?

Il y a tout d'abord dans un premier temps la souplesse d'implémentation. En effet, les entreprises qui mettent en œuvre l'e-mailing ont aujourd'hui la possibilité d'opter pour deux types d'implémentation complémentaires : un mode internalisé ou externalisé.  Nous les proposons tous deux. Mais la prochaine version de notre logiciel Sarbacanes pourrait bien être déclinée en mode 100% SaaS.

"La prochaine version de Sarbacanes pourrait être 100% SaaS"

Il faut également être en mesure de proposer une solution permettant aux entreprises d'accroître l'efficacité de l'envoi de leurs campagnes marketing et de bénéficier d'une rapidité accrue en termes de déliverabilité.

Dans la version actuelle 3.0 de Sarbacanes, nous avons également amélioré la gestion des adresses erronées et proposons un outil de collecte et d'analyse des notifications de non remise sur compte POP3. Un gestionnaire de contacts multi-campagnes ainsi qu'un outil d'assistance à la création de campagnes sont également présents.

Comment vous positionnez-vous sur le marché de l'e-mailing ?

Nous sommes présents sur le marché des logiciels e-mailing depuis 2001. Contrairement à d'autres acteurs comme Experian, Emailvision ou encore Neolane, nous focalisons toute notre activité sur les PME. C'est un segment que nous avons choisi car c'est un marché naissant et à fort potentiel.

Nous commercialisons également un logiciel anti-spam, Vade Retro, à destination de tous types d'entreprises mais également des opérateurs télécoms. En France, les plus importants proposent ainsi à leur clientèle grand public notre service anti-spam.

Enfin, de par notre histoire, nous proposons également une activité de bridge en ligne qui rencontre un beau succès auprès des seniors qui se révèlent être des joueurs assidus et fidèle, ce qui nous permet d'assurer la pérennité d'une partie de nos revenus.

Mathieu Tarnus est directeur marketing de Goto Software.