Echec commercial du BlackBerry 10 : le constructeur nie tout en bloc
Certains chiffres commencent à faire douter des analystes et des observateurs sur la réussite commerciale du BlackBerry 10. Ainsi, le cabinet Detwiler Fenton & Co. a indiqué à nos confrère de Bloomberg n'avoir jamais vu un taux de retour aussi élevé pour un produit. L'interface "peu intuitive" serait notamment en cause, à en croire cette source.
L'information en question a été immédiatement démentie par le directeur général de BlackBerry, Thorsten Heins. "Les taux de retour sont en ligne avec nos prévisions, et correspondent à ceux du secteur", a-t-il déclaré, qualifiant cette fuite de grossière erreur voire de tentative de manipulation. Notant que ni le rapport de Detwiler Fenton & Co ni sa méthodologie n'avaient été rendus publics, le groupe annonce avoir saisi la justice américaine "pour faire toute la lumière sur cette affaire".
Ce n'est pas la seule voix à faire part de son scepticisme : s'appuyant sur des informations issues de vendeurs indépendants, Joseph Fersedi, analyste à ITG Investment Research, a affirmé que "le lancement américain du BlackBerry 10 avait commencé faiblement, et s'était encore affaibli significativement avec le temps". Par ailleurs, une étude réalisée récemment par le cabinet Raymond James révèle aussi que rien ne motivera 71% des sondés à acheter un BlackBerry, contre 20% pour un iPhone et 31% pour un smartphone Android.
Là encore, Thorsten Heins a démenti en bloc : "Les ventes du BlackBerry Z10 sont en accord avec ce qui était prévu, et les données que nous avons pu collecter auprès de nos revendeurs et partenaires démontrent que les clients sont satisfaits de leurs appareils."
Plus enthousiaste, un blog spécialisé pense avoir mis la main sur le contenu de la prochaine mise à jour de l'OS, le BlackBerry 10.1. Au menu, d'après cette fuite : l'envoi de message PIN via dans le BlackBerry Hub, les photos HDR, ou une fonctionnalité BlackBerry Link permettant de parcourir des fichiers sur un terminal distant. Reste à savoir si cela suffira à convaincre les analystes sceptiques.