Dossier iOS vs Android vs Windows : quel est le meilleur OS mobile d'entreprise ?

En environnement d'entreprise, tous les OS mobiles du marché ne sont pas égaux. Le point sur les atouts et inconvénients de chacun d'eux.

Si on en croit les derniers chiffres publiés par Good Technology, éditeur de solution de gestion de parc mobile, iOS est aujourd'hui le système mobile le plus activé dans les entreprises. L'OS d'Apple représentait 73% des activations de smartphones professionnels au quatrième trimestre 2014, contre seulement 26% pour les smartphones Android. Les derniers chiffres publiés par l'éditeur ne tiennent plus compte des activations BlackBerry, gardées confidentielles par le constructeur canadien. Sur le segment grand public, les proportions sont en miroir : Android y représente 76,6% du marché et iOS 19,7% (dixit IDC).

De multiples raisons expliquent cet écart. Certaines sont purement techniques, certaines sont liées au coût de possession ou même à des critères moins rationnels comme la valorisation des utilisateurs ou l'image de l'entreprise. Google, conscient de son retard sur le marché des entreprises a récemment lancé Android for Work, une adaptation de son OS mobile aux besoins de l'entreprise

L'OS est important, mais pas seulement

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Richard Prandini, responsable du département innovation numérique au sein du cabinet conseil Solucom. © Solucom

Pour Jean-Cédric Miniot, directeur général d'Ibelem, un spécialiste des déploiements mobiles en entreprise, le choix de l'OS et du modèle de terminal est crucial pour la réussite d'un projet en mobilité : "Chaque projet est unique, et le choix de l'OS découlera de ses spécificités." A chaque entreprise d'arbitrer en fonction de ses objectifs et de ses contraintes.

En outre, si le choix de l'OS mobile est crucial, le choix du constructeur et des modèles de smartphone et tablette l'est tout autant : "Les fonctionnalités proposées sous Android, par exemple, varient en fonction du constructeur", explique Jean-Cédric Miniot. "De plus, chez un même constructeur, les possibilités ne sont pas les mêmes sur tous les modèles. Plus le terminal sera récent, plus les possibilités d'administration seront étendues, notamment en termes de sécurité", ajoute l'expert.

Autre critère important à prendre en compte dans le choix d'un terminal, sa compatibilité avec la solution d'Enterprise Mobility Management (EMM) déjà déployée ou choisie par le DSI. "Malgré un meilleur niveau de maturité des acteurs, on rencontre encore des entreprises qui, faute d'un accompagnement suffisant en amont de leur projet, se rendent compte, a posteriori, de l'incompatibilité entre leurs besoins fonctionnels et les possibilités offertes par leur solution d'Enterprise Mobility Management sur le modèle de terminal commandé", analyse Jean-Cédric Miniot. Illustration de ces différences de compatibilité : le mode kiosque qui permet de verrouiller une tablette sur une ou plusieurs applications en interdisant tout autre type d'utilisation. Celui-ci ne fonctionne pas de la même manière sur les différents OS. Ainsi, Android propose un verrouillage sur plusieurs applications alors qu'il s'agit d'une application unique sur un terminal Apple.

Pour Richard Prandini, responsable de département innovation numérique au sein du cabinet de conseil Solucom, outre les qualités et les défauts de chaque OS mobile, de chaque terminal, le choix doit être dicté par trois critères. "Il faut tenir compte de l'existant de la société, du profil des utilisateurs mais aussi du besoin associé aux smartphones. Le smartphone sera-t-il associé à un réel besoin métier, sera-t-il uniquement un moyen de communication, une forme de gratification ?", égraine l'expert. Enfin, quel que soit le choix finalement réalisé, le DSI ne doit pas négliger l'importance de mener une phase de test en conditions réelles avant d'entreprendre un déploiement à grande échelle.