Certifications professionnelles : un tremplin pour l'emploi La certification professionnelle : une fin ou un moyen ?

Ne pas considérer la démarche de progrès comme acquise

Thierry Chamfrault reconnaît l'intérêt des certifications de personnes dans le domaine de la DSI. "Mais attention, il ne faut pas que les professionnels considèrent les certifications comme acquises à vie. Il est important que les organes de certification leur proposent plus systématiquement des processus d'amélioration continue", prévient-il.

Or, force est de constater que les dispositifs de certification existants ne favorisent pas toujours l'implication des personnes certifiées dans l'évolution des bonnes pratiques qu'elles ont pour vocation d'appliquer. "Pourtant, chacune devrait avoir à participer à l'évolution du référentiel, et en être le contributeur", maintient Thierry Chamfrault.

ITIL : un référentiel qui souligne l'importance de faire évoluer les bonnes pratiques qu'il regroupe

Sur ce point, le responsable de la commission Education de l'itSMF évoque l'exemple d'ITIL (Information Technology Infrastructure Library). Le référentiel, centré sur le champ de la production informatique, souligne en effet l'importance de faire évoluer les bonnes pratiques qu'il regroupe.

"Ce qui passe également par l'évolution des compétences et du savoir-faire des hommes et femmes qui le mettent en œuvre", martèle Thierry Chamfrault, en prenant l'exemple du Service Improvement Plan : le plan d'amélioration contenue des processus de la DSI, mis en avant par ITIL

L'Afai s'engage dans l'animation d'espaces de partage

Même si l'implication des personnes certifiées par l'Isaca dans l'évolution de ses certifications est loin d'être obligatoire, l'organisme propose néanmoins des lieux d'échange à ses membres dans l'optique de faire évoluer les bonnes pratiques. C'est le cas aussi de son chapitre français, notamment sur le terrain de la sécurité informatique.

"Nous avons par exemple mis sur pied un groupe de travail sur la protection des données confidentielles", note sur ce point Pascal Antonini. "C'est un élément important pour les RSSI. Car à la différence d'autres pays comme l'Espagne, la réglementation française ne précise pas les types d'informations que l'on doit couvrir en matière de sécurité."