La cartographie comme arme des Sapeurs-pompiers de l'Yonne Objectif : anticiper les besoins en ressources mobilisées

Organisé en trois groupements territoriaux, le Service Départemental d'Incendie et de Secours de l'Yonne (SDIS 89) est chargé d'organiser et de superviser les secours sur l'ensemble du département.

Pour y parvenir, il s'appuie notamment sur les ressources de l'un des 5 groupements fonctionnels du SDIS 89 (le CTA-CODIS), dont la principale mission est d'assurer la gestion opérationnelle, prévisionnelle et stratégique des 35 centres de secours sous sa responsabilité.

Afin d'optimiser ses interventions, le SDIS 89 a initialisé en 2005 un projet de mise en place d'un système d'information géographique (SIG). Un projet qui a été mené à bien après une étape de formalisation des besoins et de rédaction d'un cahier des charges en 2006, suivie par une phase de développements et d'implémentation, tout au long de 2007.

le sdis de l'yonne compte 2 470 sapeurs-pompiers, dont 270 professionnels, et a
Le SDIS de l'Yonne compte 2 470 Sapeurs-pompiers, dont 270 professionnels, et a effectué 24 322 interventions en 2008. Au centre, Gilles Roguier, responsable CTA-CODIS © Benchmark Group

 "Les objectifs principaux ont été de fournir une cartographie précise et complète aux centres de secours mais également aux centres de traitement des alertes, de manière à anticiper, dès les demandes de secours, les différents moyens à engager. Tout en répondant aux besoins en termes d'analyse prospective, d'analyse des risques et de prospection des moyens", déclare Charles Million, responsable SIG au sein du SDIS 89.

Ces derniers étaient aussi nombreux que complexes : visibilité sur les 8 000 hydrants (poteaux, sources, étangs, réserve d'eau naturelle...), disponibilité et état des poteaux, éléments et bâtiments remarquables, points d'apport volontaires (locaux poubelles...).

"La mise en place du SIG devait nous permettre de centraliser les relevés GPS des hydrants et de les synchroniser sur une base de données unique pour simplifier la tâche de nos prévisionnistes", poursuit Charles Million. Un vœu aujourd'hui exaucé, puisqu'une tâche planifiée sur le serveur SIG permet désormais de rafraîchir les informations issues du terrain tous les quarts d'heure.