Recrutements en SSII : comment attirer les hauts potentiels ? Des plans de carrière clés en mains proposés dans les grandes SSII

Plus que jamais, les perspectives d'évolution constituent un levier de motivation clé des candidats à haut potentiel. Elles peuvent revêtir principalement deux formes : les opportunités de travail dans un pays étranger d'une part et la mobilité intraprofessionnelle d'autre part.

Cette dernière étant envisageable le plus souvent grâce à une formation complémentaire ad hoc en interne ou via un complément de qualification au travers d'un suivi de cursus de type MBA financé par l'entreprise. Pour autant, les moyens mis en œuvre en la matière par les SSII diffèrent sensiblement en fonction de leur taille.

Alors que dans les grandes, les directions des ressources humaines ont les moyens d'élaborer des plans de carrière sur-mesure et très élaborés de type fast-track pour permettre aux candidats à haut potentiel d'accéder en un temps record à une fonction de direction élevée, c'est beaucoup moins le cas pour les plus petites structures où d'autres leviers de promotion pourront être mis en avant.

"On m'a financé un MBA que j'ai arrêté en cours de route pour monter ma propre entreprise" (Norbert Faure - Keyrus)

"Nous mettons l'accent sur les partenariats signés aussi bien avec des éditeurs comme Microsoft ou IBM pour accompagner les hauts potentiels à l'obtention de certifications, qu'avec plusieurs grandes écoles comme Polytech Grenoble pour laquelle nous prévoyons de recruter la totalité d'une promotion de 120 élèves à la rentrée 2010", annonce Eric de Saqui de Sannes est DRH de Sogeti.

"Nous ne pensons pas que proposer de financer un MBA comme certaines grosses SSII puisse constituer un argument majeur pour attirer un haut potentiel. Ce que nous cherchons, ce sont avant tout des candidats qui partagent nos valeurs d'innovation et d'entreprenariat", indique Norbert Faure directeur général adjoint France de Keyrus

Et le directeur général adjoint France de Keyrus de raconter : "Vous savez, lorsque j'étais chez Arthur Andersen, on m'a financé un MBA que j'ai arrêté en cours de route pour monter ma propre entreprise parce que je ne me reconnaissais pas dans ce cursus. Plutôt que de connaître les entreprises par études de cas interposées, j'ai trouvé plus intéressant d'en apprendre davantage sur elles de l'intérieur".