Une filiale de Bull impliquée dans la surveillance du trafic en Libye ?

Selon le Wall Street Journal, plusieurs prestataires étrangers auraient aidé le régime de Kadhafi a surveillé l'Internet en Libye. Le français Amesys en fait partie.

En visitant un centre de renseignement abandonné par le régime du colonel Kadhafi, un journaliste du Wall Street Journal a fait une bien curieuse découverte : une documentation utilisateur mentionnant plusieurs prestataires de services étrangers (dont le chinois ZTE ou encore le sud africain VASTech). Mais dans cette liste, figurerait aussi le nom du français Amesys, filiale du groupe Bull.

D'après le document découvert, le Wall Street Journal affirme qu'Amesys aurait participé à la conception d'un système d'analyse du trafic Internet (IP), visant à contrôler les e-mails des libyens et leurs échanges via messageries instantanées. Un dispositif de recherche par mots clés (noms de citoyen, adresses e-mails...) aurait aussi été mis en place. Autre ombre au tableau, l'actuel P-DG de Bull, Philippe Vannier, était président d'Amesys lors de son acquisition par Bull en mai 2010.