La pandémie de grippe A remet le PCA sur le devant de la scène

A l'heure où l'Organisation mondiale de la santé annonce la première pandémie de grippe A du siècle, le Gartner recommande aux entreprises de s'assurer du bon fonctionnement de leur processus de continuité d'activité, ou plan de continuité d'activité (PCA).
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé hier la première pandémie de grippe atypique du siècle. Et même si depuis, l'OMS ne cesse d'affirmer que le monde est "en position de force" pour faire face au virus A(H1N1), le Gartner rappelle que la situation implique plus que jamais pour les entreprises de s'assurer qu'elles disposent bien d'un plan de continuité d'activité près à être activé. Rappelons que le virus a contaminé pour l'heure 30 000 personnes à travers le monde.

Sur le plan des systèmes d'information et de la DSI, il est notamment important d'identifier les ressources humaines critiques, dont les compétences sont nécessaires au maintien en conditions opérationnelles des processus métiers clés supportés par le système d'information. Leur remplacement doit également être anticipé, dans le cas où ces personnes étaient amenées à tomber malade. Parallèlement, il est bon de rappeler aux équipes certaines pratiques d'hygiène de base (se laver les mains…), en attendant un éventuel vaccin.

Naturellement, il sera nécessaire de s'assurer qu'au cours de la période potentiellement critique, les personnes compétentes (qu'elles soient ou non issues de la DSI) pourront continuer à accéder aux applications. Pour le Gartner, le système d'information doit pouvoir continuer à fonctionner avec environ 40% du personnel technique absent, ce qui correspond au taux d'individus malades envisagées par l'OMS dans le pire des scénarios.

Dans le pire des cas, mieux vaut d'ailleurs avoir mis en place un système d'information miroir, avec une réplication des applications les plus critiques sur un ou plusieurs sites distants. Une solution qui peut s'avérer utile en cas de niveau de pandémie important sur les sites principaux.

"L'existence d'un centre de secours géographiquement distant du centre de production, répond à de multiples problématiques de sinistres à dimension régionale, qu'il s'agisse par exemple de coupure d'énergie, de catastrophe naturelle, et de pandémie", nous confiait récemment Jean Salessy, RSSI de la banque marseillaise Martin Maurel (lire l'interview du 27/05/2009 : Jean Salessy : "En cas de pandémie, nous pouvons basculer sur notre site de secours").