Emmanuel Cosperec (Solucom) "Les grands comptes souhaitent plus de services d'authentification"

Les services IAM (Identity and Access Management) ne connaissent pas la crise. Les entreprises accordent une place de plus en plus importante à la gestion des accès et au SSO...

Quelles sont les interrogations du marché en ce moment ? Quels sont les acteurs les plus influents ? 

Dans l'IAM on a un service de gestion (provisionning, tableau de bord...) et un service d'accès (l'exemple de l'authentification). Aujourd'hui les grands comptes se demandent comment avoir plus de services d'authentification car le mot de passe à lui seul est trop juste. Ainsi, on a recours aux cartes à puce ou à la biométrie par exemple. L'autre problème qui se pose concerne la mobilité. Car maintenant, il faut que la technologie d'accès soit sécurisée partout (chez soi, en déplacement sur le mobile...) et de ce fait on remarque que les éditeurs proposent de plus en plus des solutions multi-devices.
Au niveau des partenariats, il n'y a aucun accord business avec les éditeurs mais au contraire, on fait jouer la concurrence du marché. Simplement, on développe des accords technologiques avec les éditeurs pour tester les solutions et ainsi s'assurer de leur bon fonctionnement. On travaille beaucoup avec Oracle, Sun, IBM ou encore Microsoft. Ce dernier a une véritable volonté d'intervention sur le marché. Par ailleurs, les grands fournisseurs sur le type de solutions sont CA, BMC, et Evidian pour la France.  

Comment fonctionne Solucom avec les entreprises qui viennent la solliciter ?  

"La biométrie veineuse, pas concernée par la CNIL, pourrait relancer le marché de cette technologie"

Tout d'abord, l'entreprise aide sur toutes les phases de la stratégie en amont. C'est à dire quelles sont les cibles et les trajectoires à adopter pour l'entreprise et comment utiliser les services. Solucom démontre la fiabilité des solutions de sécurité innovantes. Et pour l'implémentation, on aide les clients à se positionner.
Puis, pour le projet de transformation, Solucom intervient au niveau du design et de l'architecture du site. La nécessité ou non d'intégrer des nouvelles briques et le choix de la solution des éditeurs sont proposés dans nos services. Au même titre que l'élaboration du cahier des charges. Ensuite on assiste en tant que pilote du projet et on modélise les identités et les habilitations.
Enfin,la troisième partie de notre travail consiste à déployer fonctionnellement les solutions. Et également de mettre en place des organisations pérennes des centres de services IAM.  

Qu'en est-il de l'utilisation la biométrie ?

Concernant la biométrie, les déploiement n'ont que très peu évolué depuis 2003. La technologie est encore à faible maturité car il y a un problème de demande liée au prix des capteurs et au coût du déploiement. De plus, les pays comme la France sont fermés sur ce type de déploiement. La CNIL impose certaines contraintes car elle interdit les bases de données centralisées sur l'empreinte digitale. Et puis la biométrie est encore peu utilisée et n'a donc que très peu de retours d'expérience des utilisateurs, ce qui n'accélère pas son développement. Seule avenir pour le moment, la biométrie veineuse. La CNIL n'impose pas de contrainte sur ce sujet et on peut faire des bases de données centralisées. Les marques Fujitsu ou Hitachi sont d'ailleurs les précurseurs dans ce domaine. Mais attention, il faut bien voir qu'à elle seule la biométrie n'est pas une authentification mais elle est lorsqu'elle est associée par exemple a un identifiant.