SEO Campus 2012 : les pénalités Google disséquées Quand et pourquoi Google pénalise-t-il un site ?

Le texte contenait un "maillage interne" trop dense. Trop de liens étaient disséminés dans les courts textes d'un annuaire professionnel. Résultat, en deux semaines, progressivement donc, sur les 1 000 mots clés sur lesquels était bien positionné ce site, un quart ne faisait plus apparaître le site en bonne position dans les SERPs de Google. C'est l'un des exemples de pénalité de Mountain View détaillé à l'occasion du SEO Campus 2012. Pourquoi 250, et pas 1000 ? Pourquoi ces 250 précisément ? "Je ne sais pas", lâche l'expert SEO Luc Jovart d'Ucatchit, qui surveille ce site client.

Il a cependant rapidement trouvé la piste pour remonter la pente : enlever des liens internes, et plus précisément pas moins d'un tiers d'entre eux. Son outil maison a pu lui suggérer lesquels. Une prise de risque qui a payé : les conséquences sont positives, et le redressement progressif (voir graphique ci-dessous).

juste après la chute du nombre de mots clés sur lequel le site était positionné,
Juste après la chute du nombre de mots clés sur lequel le site était positionné, l'encadré correspond au passage de 29 000 liens textuels internes à 20 000. Ensuite, le nombre de mots clés renvoyant à de bonnes positions dans les SERPs augmente sensiblement. © Ucatchit

Un retour d'expérience qui montre comment peut se manifester une pénalité de Google, et aussi comment il est possible de rectifier le tir. "Mais chaque pénalité est unique", rappelle Sébastien Monnier, ancien de la Search Quality Team de Google. Au sein de son agence Woptimo, il a pu réaliser une quinzaine d'audits de sites pénalisés.

"Toute baisse de trafic ne signifie pas pénalité."

Ces expériences lui permettent de distinguer plusieurs types de pénalités, selon la manière dont elles se manifestent : les pénalités immédiates (chutes de trafic brutales), en yo-yo, graduelles, invisibles (sans doute les plus sympathiques), mais aussi... celles qui n'en sont pas vraiment, visiblement loin d'être minoritaires. Ces dernières peuvent être dues à une mauvaise configuration ou gestion de Google Analytic, des URLs canoniques, ou des redirections.

"Toute baisse de trafic réelle ne signifie pas pénalité. Qu'a fait la concurrence ? Votre trafic, à la même période l'année précédente, était-il dû à un ou deux mots-clés prépondérants qui ont pu évoluer, ou à des mots-clés non pertinents ? Y a-t-il eu changement dans les SERPs ?" Telles sont les questions préliminaires à se poser, selon Sébastien Monnier, avant de parler de pénalité actionnée par Google.

Voir des Panda partout


Philippe Yonnet, directeur SEO international chez Twenga, également fondateur de SEO Camp, a également pu évoquer lors d'une autre conférence "les pénalités imaginaires", notamment survenues avec le déploiement de Google Panda. "Certains SEO ont alors cru voir apparaître des pénalités Panda partout... qui n'en étaient en fait tout simplement pas". D'ailleurs, le responsable du SEO international de Twenga, qui vient d'attaquer Google à Bruxelles, a admis que Twenga "avait bien été impacté par Panda, mais pas seulement "...

Mais comment Google décide pour réellement pénaliser un site ? Le témoignage de l'ancien membre de la Search Quality Team est ici précieux. Difficile d'établir une règle, tous les cas de figure sont possibles : "il peut s'agir d'une détection et d'une application manuelle, automatique ou semi-automatique, ou un mélange de ces facteurs", se souvient-il.