Google et les fermes de contenu : quel impact pour les référenceurs ?

Le changement majeur de l'algorithme de Google aurait impacté près de 12% des résultats de recherche. Quelles conséquences aura cette nouvelle politique qualité dans le travail des référenceurs et des agences de référencement ?

Il y a quelques semaines Google a annoncé avoir opéré un changement majeur sur son algorithme de classement qui aurait impacté environ 12% des résultats de recherche. L’objectif de cette mise à jour ? Débarrasser de son index ce que le moteur considère comme des "fermes de contenu" c'est-à-dire des sites présentant du contenu soit dupliqué (repris d’un autre site) soit de faible qualité.

Comment Google va-t-il procéder ? Quel impact aura cette nouvelle politique qualité dans le travail des référenceurs et des agences de référencement ? On peut s'interroger sur la capacité - et plus largement sur la légitimité - du moteur de recherche à différencier un contenu de mauvaise qualité (mal écrit ?) - d'un contenu de bonne qualité (avec du style ?).

Quoi qu'il en soit, le moteur de recherche a annoncé qu'il visait, via cette mise à jour, plus particulièrement :

-    Les sites qui produisaient du contenu en masse, rédigé par des batteries de rédacteurs indépendants (stagiaires, étudiants ou internautes) dans le seul but de se positionner sur des requêtes concurrentielles ;

-    Les agrégateurs de contenu qui se contentent de reprendre ou d'agencer différemment plusieurs sources d'informations.

Outre la mise à jour de son algorithme, Google a déclaré soutenir son "objectif de qualité" en s'appuyant sur une nouvelle fonctionnalité de son navigateur Google Chrome, permettant aux internautes de signaler d'un simple clic les pages de contenu de mauvaise qualité. Cette fonctionnalité laisse songeur car elle ouvre la voie aux référenceurs mal intentionnés qui pourront désormais encore plus facilement dénoncer un concurrent gênant !

Quel impact pour les référenceurs et les agences de référencement ?

Tout d'abord cette mise à jour semble avoir principalement impacté les sites américains. Le site sistrix.com liste les sites américains impactés par cette sanction. Il s'agit principalement "d'annuaires d'articles" (Article Directories) et de sites participatifs sur lesquels les internautes sont invités à rédiger des news, déposer des avis ou écrire des articles.

Pour le moment les sites français ne semblent pas avoir été touchés. Mais il est clair que nous serons très attentifs aux répercussions que cela pourrait avoir en France. Cela étant il est nécessaire de tempérer les réactions autour de cette mise à jour.

Tout d'abord cette mise à jour est censée impacter les sites participatifs eux-mêmes et non pas les sites "liés". Il n'y aucune raison pour que les éventuelles pénalités qui portent sur une "ferme de contenu" soient répercutées sur les sites liés. Dans le pire des cas, les liens présents dans l'article n'auront pas de poids. Mais il est peu probable qu'un site de qualité lié depuis une ferme de contenu soit sanctionné.

D'autre part, de nombreux sites participatifs ont pignon sur rue depuis longtemps. Tous ne sont pas des "fermes de contenu" au sens où Google l'entend et tous ne vont pas souffrir des changements induits par ce nouvel algorithme. Je ne pense pas que des sites à fort "trustrank" tels que le lepost.fr ou categorynet.com soient impactés.

Sur les sites participatifs, le risque principal est le duplicate content. De nombreux sites de communiqués de presse l'ont compris depuis longtemps et l'interdisent en vérifiant au moment de la publication de l'article que ce dernier n'est pas déjà présent sur un autre site.

En s'efforçant de publier du contenu de bonne qualité et original, les agences comme les sites participatifs ont tout à gagner, que ce soit en termes de positionnement via les backlinks qu'en termes de trafic et de taux de transformation. Il ne faut pas perdre de vue ces deux objectifs complémentaires. Eviter le copier coller d'un site à l'autre est la règle de base depuis longtemps dans le monde du SEO français !

Différentes techniques, inspirées du Black Hat Seo permettent d'écrire du contenu propre et original, comme le content spinning par exemple. De nombreux référenceurs l'utilisent afin de générer plusieurs versions de leurs articles. C'est un bon compromis qualité / temps.

Enfin, on ne le rappelle jamais assez dans le monde du référencement, nous sommes tous dépendants des moteurs de recherches et plus particulièrement de Google.
Le bon référenceur est celui qui sait s'adapter à ces changements et faire évoluer ses techniques.