Google encore frappé par la malédiction des pannes

Depuis 6 mois, les dysfonctionnements chez Google s'enfilent comme des perles. Le dernier en date serait dû à un loupé dans la migration de son réseau d'adressage vers le protocole IPv6.

Nouveau jeudi noir pour Google, après la gigantesque panne de ses services (lire l'article du 20/10/2008), l'incident de classification de ses sites Web (lire l'article du 01/02/2009) et les indisponibilités successives de plusieurs de ses services en février et mars dernier.

Le géant de la recherche a en effet été confronté à une série de dysfonctionnements, lenteurs et autres coupures en cascade ce jeudi 14 mai de 17h à 18h (heure française). Et ce, sur l'ensemble de ses services maison (Google Search, Gmail, YouTube, Google News, Blogger, Google Analytics, Google Docs. Mais également ceux reposant sur ses interfaces de programmation (API) utilisées par de nombreux services tiers, aussi bien grand public que professionnel.

Ayant affecté selon Google 14% de ses utilisateurs dans le monde - une proportion jamais atteinte jusqu'à aujourd'hui - ce dysfonctionnement aurait eu pour origine un bug survenu lors de la migration de l'ensemble de ses réseaux IP (Autonomous System) vers IPv6.

Cette information, avancée par le vice-président en charge de la recherche chez McAfee Dmitri Alperovitch, n'a cependant pas encore été confirmée par Google.

Ce nouvel incident tombe au mauvais moment pour Google qui cherche à convaincre les entreprises d'opter pour ses Google Apps

Ce dernier s'étant borné jusqu'à présent à simplement mettre en avant une "erreur informatique" ayant aboutie au routage de l'ensemble des connexions mondiales vers ses principaux services Web en direction de l'Asie. Ce qui aurait débouché au gigantesque "embouteillage". Une image joliment employée par Google pour désigner la pire cacophonie informatique de son histoire.

Ce nouvel incident tombe en tout cas certainement au mauvais moment pour Google qui cherche par tous les moyens à convaincre les entreprises d'opter pour ses services bureautiques, collaboratifs et de communication en ligne.

Un pari ambitieux donc qu'il est peut-être en phase de remporter, comme le montre le dernier (gros) contrat en date signé avec l'équipementier automobile Valeo pour équiper de ses services les 30 000 collaborateurs du groupe. Car les entreprises constituent plus que jamais pour lui un juteux relais de croissance à même d'amortir l'éventuelle décroissance du marché de la publicité en ligne et des liens sponsorisés.