Google accuse Bing de le copier Le piège tendu par Google à Microsoft

Pour vérifier ses soupçons, Google a voulu mettre en place un piège. La firme de Mountain View a mis au point une technique lui permettant de classer manuellement les résultats d'une page de recherche bien précise pour une durée limitée. Pour ce test, Google a manipulé les résultats de 100 requêtes ayant une très faible probabilité d'être tapée, comme par exemple "mbzrxpgjys".

Avant l'expérience, ces requêtes ne donnaient alors aucun résultat sur Google ou sur Bing - ou alors seulement de mauvaises suggestions. Pour l'expérience et "uniquement pour cette expérience", souligne bien Google, "nous avons associé ces requêtes à un résultat unique, soit un seul lien qui n'avait aucun rapport avec la requête", détaille Google. Par exemple, pour "mbzrxpgjys" le premier résultat était le site de RIM.

google a manuellement fait correspondre une requête farfelue au site de rim.
Google a manuellement fait correspondre une requête farfelue au site de RIM. © Capture Google

Google a ensuite fourni à 20 de ses ingénieurs des ordinateurs équipés d'Internet Explorer 8 et la barre d'outil Bing paramètrés avec les réglages par défaut. Les ingénieurs devaient ensuite taper la requête farfelue, "mbzrxpgjys" par exemple, sur Google et cliquer sur le lien artificiellement remonté par Google pour l'expérience.

Quelques semaine après, Bing affichait les mêmes résultats que Google pour ces improbable requêtes. A noter toutefois que seule une partie des 100 requêtes donnaient les mêmes résultats.

la même requête farfelue sur bing donnant le même résultat  impropable que sur
La même requête farfelue sur Bing donnant le même résultat  impropable que sur Google. Capture d'écan effectuée et diffusée par Google sur son blog. Google fournit d'autres captures d'écrans censées confirmer ses soupçons. Search Engine Blog a lui aussi diffusé des captures d'écran censées avoir été prises lors de l'expérience. © Capture Google.