Google peaufine son moteur de réponses

Google peaufine son moteur de réponses Le moteur vient de dévoiler les 65 mises à jour qu'il a réalisées au cours des deux derniers mois. Bon nombre d'entre elles tendent à le transformer en moteur de réponses. La localisation de l'internaute prend également une importance grandissante

Le billet récapitulant les dernières mises à jour réalisées par le moteur de Google est désormais bimestriel. Il est en revanche toujours aussi dense (65 mises à jour), mais aussi toujours aussi opaque (quelques mots vagues évoquant souvent des "améliorations", sans plus de précisions pour chacune).

Des pages de réponses plus que des pages listant des liens

Une tendance de fond se dégage très nettement de cette liste : le moteur travaille de plus en plus à faire de ses pages de résultats des pages de réponses, et non des pages listant des liens renvoyant vers les réponses. En août, 10 mises à jour sont ainsi reliées au projet "Answers", soit près du tiers des mises à jour de ce mois. Parmi elles : un meilleur affichage de la calculatrice, des conversions de devises, ainsi que des horaires de cinéma ou d'avions.

Le projet "Knowledge Graph" rejoint également cette tendance de fond qui cherche à faire du moteur de recherche un moteur de savoir, affichant directement les réponses dans les pages de résultats. Ce projet a été à l'origine de quelques mises à jour très notables ces deux derniers mois. Ce "Knowledge Graph", qui modifie grandement les résultats de certaines requêtes, a d'abord été déployé en dehors des Etats-Unis, et étendu aux recherches en langue anglaise en août. Les requêtes concernées ont également été élargies.

Des résultats mieux localisés

Autre tendance marquante des dernières mises à jour : la recherche d'une meilleure adéquation entre le lieu de l'internaute et les résultats que Google lui fait remonter. Le moteur explique en effet avoir amélioré "la précision de son système afin de trouver des résultats localisés plus pertinents". Google affirme être "mieux capable d'identifier des pages plus adaptées au lieu de l'internaute". Des URLs locales sont aussi désormais remontées à la place de homepages moins localisées.

Le moteur indique également pouvoir mieux savoir lorsqu'un document est plus adapté à certaines langues ou régions, même lorsque le webmaster ne l'a pas précisé. Plus globalement, Google indique mieux comprendre "l'intention d'une requête" particulièrement lorsqu'elle cherche en fait "un lieu, une image ou une vidéo".

Rien sur les EMD de mauvaise qualité

Google Panda n'est évoqué qu'une seule fois concernant sa mise à jour d'août - sur le "rafraîchissement" des données. Pas un mot sur le déploiement, pourtant conséquent, de la nouvelle version majeure du filtre fin septembre, ni sur la mise à jour contre les noms de domaines à mots clés (EMD) de mauvaise qualité, pourtant là aussi déployée et annoncée par Matt Cutts fin septembre.

Enfin, "la mise en avant de contenus de haute qualité depuis des sources faisant autorité", la quête de fraîcheur, l'amélioration du filtre de sécurité SafeSearch ou des sitelinks, à l'origine de mises à jour annoncées par Google chaque mois depuis près d'un an, sont évidemment une fois de plus présentes dans cette liste. Seules les mises à jour concernant le traitement des images, pourtant évoquées régulièrement dans les billets de Google, sont absentes cette fois-ci.

A noter enfin que Google indique avoir "corrigé un bug mineur lié à la façon dont les liens sont utilisés dans le classement", mais c'est, là aussi, un thème récurrent ces derniers mois qui a fait l'objet de nombreuses mises à jour plus ou moins discrètes, et même engendré le séisme Google Penguin.