Linkbaiting : deux success story au-dessus de tout soupçon Linkbaiting : l'analyse des référenceurs

sébastien monnier, expert seo et fondateur de l'agence woptimo.
Sébastien Monnier, expert SEO et fondateur de l'agence Woptimo. © JdN
Sébastien Monnier de l'agence Woptimo (qui a comme client Kidioui.fr)

"L'opération des voitures produites en France qu'a pu mener Kidioui.fr a réussi à proposer du contenu de bonne qualité, et au bon moment. Cela peut sembler simple et facile, mais ce type d'opération de linkbaiting est, en général, difficile. Cela peut prendre du temps, et bien faire monter la mayonnaise peut être délicat. Pour faire partir le buzz, il peut aussi être envisageable de contacter certains bloggeurs et d'essayer, gentiment, de les convaincre de l'intérêt et la pertinence de diffuser un article, de manière non intrusive par rapport à leur contenu habituel.

Quant à essayer de contrôler toutes les ancres pour les optimiser le plus possible, c'est désormais vraiment déconseillé, surtout depuis Penguin, et finalement contraire à l'essence du linkbaiting. Après, dans une opération de linkbaiting, il peut néanmoins arriver qu'on rappelle l'auteur d'un article ou d'un billet pour lui demander s'il peut rajouter un lien, qui devra rester pertinent pour le lecteur. Il arrive bien souvent que le rédacteur accepte car il a tout simplement oublié de le mettre... mais, en général, les interventions de ce type restent rares.

"Vouloir trop optimiser les ancres n'est plus du tout conseillé"

Enfin, je préciserais aussi, par rapport au cas de Kidioui sur les voitures produites en France, qu'être deuxième sur le mot clé 'voiture' peut être impressionnant, mais cette requête est en fait moins intéressante que les requêtes "acheter voiture" ou "achat voiture", sur lesquelles le site s'est d'ailleurs aussi très bien positionné. Car avec un verbe ou une action, et surtout ce type de requête, l'expression n'est pas tapée avec la même intention... Enfin, il faut aussi savoir que sur ce type de requête, être deuxième en référencement naturel, veut en fait dire quatrième ou cinquième sur la page, compte tenu des liens payants qui s'affichent au-dessus..."

david eichholtzer, directeur de l'agence wam-référencement
David Eichholtzer, directeur de l'Agence WAM-Référencement © D.Eichholtzer
David Eichholtzer de l'agence WAM-Référencement (qui a comme client Humanis)

"Si le délai de trois mois peut sembler long pour concevoir l'infographie sur les remboursements de santé imaginée par Humanis, c'est aussi le prix à payer pour obtenir une infographie de qualité... Les informations qu'elles contenaient reposaient sur l'expertise, juridique ou technique, et le savoir-faire de différents services, qu'il faut mobiliser et réunir parfois plusieurs fois. Le résultat en valait la peine, puisque la progression dans les résultats a été fulgurante. Les premiers résultats en première page sont arrivés en moins de 15 jours, notamment sur 'remboursement santé', 'remboursement mutuelle', 'remboursement frais médicaux'.

Ensuite, un autre raison du succès a sans doute été la place stratégique de l'infographie, mise en avant au centre de l'architecture du site. La placer ainsi en haut de la hiérarchie a aussi donné un bel indice à Google...  

"Matt Cutts n'a dénoncé que les infographies de mauvaise qualité"

Quant à la pérennité des résultats, nous continuons à faire vivre cette page, centrale, contenant l'infographie. Nous avons par exemple rajouté récemment une vidéo. Google peut aussi apprécier ce type de signaux.  

Je signale aussi que si Matt Cutts a en effet évoqué la possibilité de moins valoriser les liens pointant vers les infographies, il visait avant tout les infographies de mauvaise qualité. C'est vrai que les référenceurs ont pu, une fois de plus, surexploité un filon qui fonctionnait bien. Des abus ont été constatés. Dans sa déclaration, le chef de la lutte antispam de Google visait aussi particulièrement les infographies qui embarquaient un backlink dissimulé. Or, non seulement l'infographie d'Humanis était de bonne qualité, mais elle ne contenait pas de lien."