Le chiffre d'affaires de Microsoft en baisse pour la première fois depuis 1986

Baisse du chiffre d'affaires, bénéfice net en berne... Le leader mondial des logiciels souffre de la crise. Dans ce contexte, la sortie de Windows 7 pourrait s'avérer salvatrice.

Pour la première fois depuis son introduction en bourse, en 1986, le numéro un mondial des logiciels présente un chiffre d'affaires en baisse. Une baisse qui avoisine les 6% par rapport à la même période l'an passé, pour un chiffre d'affaires de 13,65 milliards de dollars.

Le bénéfice net de l'éditeur chute, lui, de 32%, à 2,98 milliards de dollars.

Le gros point négatif de ces résultats réside dans le domaine des ventes. Alors que les analystes misaient sur des revenus à hauteur de 15 milliards de dollars, les résultats sont bien en-deçà des estimations.

Les ventes du système d'exploitation Windows sont en baisse de 16,75%, à 3,2 milliards de dollars, et le secteur divertissement, tiré par les ventes de la console de jeux XBox, recule de 1,7%, à 1,56 milliard de dollars. Le secteur serveur et hardware est le seul en croissance (6,9%), à 3,4 milliards de dollars.

Une reprise économique qui sera "lente et progressive"

Conscient de la profondeur de la crise, marquée dans le secteur informatique par la réduction des budgets des clients et la baisse des ventes d'ordinateurs (-7% selon les dernières estimations), les dirigeants de Microsoft s'attendent selon leurs propres termes à une reprise économique "lente et progressive".

Ils estiment que la croissance pourrait revenir au mois de juin prochain. Par ailleurs, ils jugent que le plus gros de la crise est derrière eux.

De fait, les espoirs de Microsoft se portent presque exclusivement sur le lancement du nouveau système d'exploitation, Windows 7, dont la lourde tâche sera de faire oublier les déconvenues de Windows Vista, et de stopper l'érosion des ventes de Windows XP, un système vieillissant.

Pour faire face à la situation, Microsoft a engagé au début de l'année un programme de réduction de coûts, avec à la clé la suppression de 5 000 emplois, dans les secteurs principalement du marketing et des ventes. Autre décision, le gel des salaires des employés de la firme de Redmond pour 2009.