Un premier audit de l'efficacité des pôles de compétitivité

Deux cabinets d'audits viennent de remettre un rapport au gouvernement mesurant l'efficacité des pôles mis en place en France. Si les projets IT semblent épargnés, 13 pôles ne devraient pas être refinancés.

L'audit commandé par le gouvernement sur le rôle des pôles de compétitivité vient d'être remis le mercredi 18 juin au secrétaire d'Etat chargé de l'Aménagement du territoire, Hubert Falco, et à celui de l'Industrie, Luc Chatel. Le bilan s'avère semble t-il plutôt positif, mais il est proposé de reconfigurer treize pôles en profondeur.

L'audit avait été commandé en novembre 2007 au cabinet américain Boston Consulting Group et à CM International. Dans le détail, on apprend que trente-neuf pôles ont atteint les objectifs fixés, que dix-neuf pôles ont atteint partiellement les objectifs, et que treize pôles "pourraient tirer parti d'une reconfiguration en profondeur", selon le rapport.

L'audit met aussi en avant la corrélation entre le degré de maturité des pôles de compétitivité et la diversité des situations préexistantes et des spécificités locales. Autre remarque, la concentration des financements de l'Etat (10 pôles concentrent 55% des financements) apparaît comme une donnée positive dans le rapport, évitant la dilution des ressources.

Le gouvernement avait labellisé 71 pôles de compétitivité, finançant à hauteur de 500 millions d'euros par an de 2006 à 2008, et ce que ces structures soient à vocation mondiales ou nationales.

Créés en 2005, les pôles ont pour mission de favoriser les relations entre les entreprises, les laboratoires de recherche et les universités d'une même zone géographique, et ce autour de problématiques communes.

Côté TIC, on note que les acteurs de ce secteur impliqués dans les pôles de compétitivité sont plutôt bien évaluées

Les conclusions de ce rapport vont servir de base de travail pour désigner les bénéficiaires de la seconde vague de soutien, qui devrait prendre le relais des premiers financements qui arrivent à terme à la fin de l'année.

Parmi les critères pris en compte dans l'évaluation des pôles, le nombre de petites et moyennes entreprises participant aux projets soutenus aurait été un élément de poids.

Il semble que le choix des mauvais élèves n'a pas été simple à considérer. Les pôles qui seront "délabellisés" ne seront connus nominativement qu'au début du mois de juillet, et ce après que le premier ministre ait donné sont avis.

L'origine des pôles de compétitivité vient de l'idée de créer en France des Silicon Valley à l'image de ce qui se pratique en Californie.

Côté TIC, on note que les acteurs de ce secteur impliqués dans les pôles de compétitivité comme Cap Digital Paris Région, Images et réseaux en Bretagne, Solutions communicantes sécurisées en région PACA, System@tic Paris Région, Transactions électroniques sécurisées en Normandie sont plutôt bien évaluées.