IBM sort ses griffes et dépèce Diligent Technologies

Depuis le début de l'année, Big Blue a investi 500 millions de dollars pour renforcer sa position concurrentielle dans le domaine du stockage. Le trophée du jour rejoindra la division Tivoli.

Et de trois pour IBM. Après le rachat de la start-up XIV, spécialisée dans la fabrication d'équipements SAN en janvier dernier et celui de FileX il y a quelques jours, Big Blue s'est jeté sur une autre jeune pousse israélienne.

Cette fois-ci, la proie se nomme Diligent Technologies, qui, à l'instar de FileX, a été fondée par Moshe Yannai, ancien dirigeant charismatique d'EMC. Avec les 165 millions de dollars qu'il vient de verser (soit 2 fois plus que pour FileX), IBM affiche ses ambitions sur le juteux et protéiforme marché du stockage.

Car avec un total de 500 millions de dollars investis en moins de quatre mois dans ces 3 jeunes pépites du marché du logiciel de stockage et de la protection/restauration des données en continu, Big Blue ne compte pas faire de la figuration dans ce domaine. Et de répondre par cette occasion à un double objectif.

L'acquisition de Diligent Technologies s'inscrit dans la lignée de celle de FileX au début du mois d'avril

Tout d'abord la volonté de ne pas se laisser distancer par Symantec Veritas - mais surtout EMC - sur le marché des logiciels de stockage (11 milliards de dollars en 2007 selon les derniers chiffres du cabinet PAC) mais également de passer à l'offensive sur celui de la dé-duplication de données.

L'acquisition de Diligent Technologies s'inscrit ainsi dans la lignée de celle de FileX. En effet, à terme, les technologies des deux start-up israéliennes seront intégrées à la branche d'activité Tivoli System Storage appartenant à la division IBM Systems and Technology. Tout en permettant de compléter l'étendue fonctionnelle de sa solution Tivoli Continuous Data Protection for Files.

Cette boulimie de rachats constitue en tout cas pour IBM un bon moyen de donner corps à sa nouvelle vision stratégique articulée autour de la création de son nouveau modèle de centre de données : New Enterprise Data Center. A la croisée des problématiques de l'hébergement et de la restauration des données métiers - critiques ou non - il pourrait bien constituer un atout maître dans le jeu d'IBM sur le marché du stockage.